Tchad : grâce présidentielle pour 110 autres personnes condamnées après les manifestations de 2022

Tchad : grâce présidentielle pour 110 autres personnes condamnées après les manifestations de 2022

Le président de transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby, a accordé une grâce à une nouvelle vague de 110 personnes condamnées à la suite des manifestations qui ont secoué le pays le 20 octobre 2022, a annoncé RFI. Cette décision intervient alors que le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, se rend à Ndjamena en tant que facilitateur de la Ceeac dans la crise politique tchadienne.

Une mesure de réconciliation nationale

Ces individus avaient été jugés coupables d’infractions telles que l’attroupement non-autorisé, les coups et blessures volontaires, l’incendie volontaire, la destruction des biens, ainsi que la violence et les voies de fait. Dans un geste visant à apaiser les tensions et à favoriser la réconciliation nationale, le président de transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby, leur accorde la liberté. En mai dernier, il avait déjà ordonné la libération de 11 personnes impliquées, plus de 200 en mars et 380 rebelles condamnés à la prison à vie, notamment pour le meurtre de l’ancien président Idriss Déby Itno.

Les manifestations d’octobre 2022 avaient éclaté dans plusieurs régions du Tchad, en réponse à la crise politique qui a suivi la mort du président Idriss Déby Itno. Les manifestants réclamaient des réformes démocratiques et une transition politique pacifique. Cependant, les manifestations ont rapidement dégénéré en violences, avec des affrontements entre les forces de sécurité et les protestataires. Les autorités tchadiennes ont réagi en procédant à de nombreuses arrestations et en prononçant des condamnations à l’encontre des personnes impliquées dans ces troubles.

Il convient également de noter que cette grâce intervient au moment où le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, se rend au Tchad en tant que facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) dans la crise politique tchadienne. Le président Tshisekedi, en sa qualité de médiateur, tentera de faciliter le dialogue entre les différentes parties prenantes tchadiennes afin de parvenir à une solution politique durable, alors qu’en RDC, le pouvoir, l’opposition et l’Eglise Catholique sont divisés sur le processus électoral en cours.

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