La nomination des ministres conseillers au conseil des ministres de ce mercredi, continue de susciter des vagues de commentaires et de spéculations. Donnant son avis sur la décision, l’homme politique, Richard Boni Ouorou, se pose simplement des questions dont l’opportunité de cette nomination avec toutes ses charges financières.
Visiblement, la décision de création de la fonction de ministres conseillers est loin de répondre aux préoccupations actuelles du Béninois lambda. Surtout quand on se rappelle tout le tollé autour et que le décret est porté sur la table de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de l’Union Africaine. Selon l’homme politique Richard Boni Ouorou, il est crucial de rappeler que la démocratie ne se limite pas à des élections, qu’elles soient réussies ou non. « Elle repose avant tout sur la transparence dans la gestion des affaires publiques », a-t-il d’abord précisé.
En effet, ces nouvelles nominations, impliquent sans doute, des charges supplémentaires à l’État. À cet effet, « nous devons nous interroger de manière lucide et critique sur la manière dont l’État prévoit de financer les nouveaux postes ministériels et les conseillers associés », préconise l’homme politique. Pour ce dernier, la question de la réduction de la taille de l’État et de ses responsabilités doit être centrale pour nos pays dont le Bénin. « Il est essentiel de clarifier quelles sont les véritables attributions de ces nouveaux postes, ainsi que les ressources financières qui leur seront allouées. D’où proviendra ce financement additionnel et quels en seront les objectifs concrets ? Le discours du Chef de l’État sur la nécessité de créer de nouveaux postes politiques manque de crédibilité, surtout si l’on considère que la fin du mandat est présentée comme un moment de preuve d’efficacité, alors que le véritable enjeu devrait être la préparation d’un bilan exhaustif et constructif », a-t-il indiqué.
Selon Richard Boni Ouorou, ces questions sont non seulement pertinentes, mais elles sont fondamentales pour assurer une gouvernance responsable et éclairée. « Il est impératif d’exiger des réponses claires afin de garantir que les décisions prises soient en adéquation avec les besoins réels de la population et qu’elles renforcent la confiance des citoyens dans leurs institutions », a-t-il recommandé.