Prisons civiles du Bénin : Amnesty International dénonce les mauvaises conditions de détention des femmes

Amnesty International

L’Organisation internationale, Amnesty International Bénin, est montée au créneau pour tirer, de nouveau, la sonnette d’alarme par rapport aux conditions des détenus, en particulier des femmes dans les prisons du Bénin ; ceci, en marge de la commémoration de la Journée internationale des droits des femmes de cette année.

Le 8 mars 1857, le massacre de 129 femmes grévistes a inspiré les Nations Unies à décréter la Journée internationale des droits des femmes et a guidé au choix symbolique de la date du 8 mars. Au Bénin, entre ce drame qui à l’origine de la Journée internationale des droits des femmes et les conditions des femmes détenues dans les maisons d’arrêt, il n’y a qu’un pas.

C’est ce qui a d’ailleurs poussé Amnesty International Bénin à monter de nouveau au créneau pour dénoncer ces traitements, à la limite inhumains, que vivent les pensionnaires des prisons béninoises. En effet, comme l’organisation l’avait fait pour les prisonniers en général, il y a quelques mois, elle vient de lancer spécifiquement une pétition pour exiger des réformes et inciter les autorités à agir afin de revoir les conditions de détention des femmes dans les prisons.

Selon l’Organisation internationale des droits de l’Homme, la promiscuité et l’insalubrité dictent leurs lois dans certaines maisons d’arrêt du Bénin. C’est le cas de Porto-Novo, à en croire son rapport de l’année écoulée, où des détenues sont contraintes d’utiliser des pots pour leurs toilettes et surtout en guise d’oreillers, faute de places et de matériels adaptés. De leur côté, les hommes doivent se soulager dans un tonneau collectif en plein milieu de leur cellule.

À ces conditions, il faut ajouter le surpeuplement de ces lieux de détention. Selon Amnesty international, entre 2016 et 2023, la population carcérale du Bénin a évolué de 7 000 à plus de 18 000 détenus dont la moitié était en détention provisoire. Ils (y compris des femmes) demeurent sans jugement pendant des mois, voire des années. Le rapport démontre qu’au moins 46 détenus sont morts courant janvier-juillet 2023 et que la grande majorité est due à des soins médicaux inadéquats.

Profitant de la commémoration de la Journée internationale des droits des femmes de cette année, elle appelle le gouvernement à respecter ses engagements et à améliorer les conditions de vie en prison. Elle invite notamment le public à soutenir sa démarche en signant massivement la pétition mise en ligne.

Faut-il le rappeler, le thème retenu cette année, « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », s’inscrit dans un contexte d’appel à la préservation des femmes et des filles des traitements discriminatoires.

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