A la suite du rapport d’Amnesty International sur le Bénin, le 1er août 2024, Advocacy Foundation for Human Rights lève un coin de voile sur la situation des prisonniers au Bénin. Constatant les horribles conditions dans lesquelles ils sont détenus, l’organisation appelle à une libération des prisonniers politiques et une amélioration des conditions de détention au Bénin.
Le mercredi 07 août 2024, Advocacy Foundation for Human Rights, une organisation de défense des droits des personnes vulnérables basée au Royaume-Uni, a publié une liste de 58 prisonniers politiques détenus dans les maisons carcérales au Bénin. Y figurent Reckya Madougou et Joel Aivo, respectivement condamnés par la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme à 20 ans et 10 ans de réclusion criminelle.
Des sanctions jugées purement politiques par le Groupe onusien de travail sur la détention arbitraire qui a d’ailleurs exigé leur libération. Comme eux, plusieurs autres prisonniers subissent toutes sortes d’abus, révèle l’AFHR dans son rapport. L’organisation fait constater, à l’instar d’Amnesty International, qu’une cinquantaine de prisonniers, « dont au moins un prisonnier politique », sont décédés.
Décès dont elle impute la responsabilité au gouvernement béninois. « 46 détenus […] sont morts en prison en raison de conditions de détention inhumaines […] Ces décès tragiques sont le résultat direct de l’extrême surpopulation carcérale, du manque d’accès à des soins médicaux adéquats et des conditions d’insalubrité généralisées dans les prisons béninoises », mentionne le rapport.
Même si l’Advocacy Foundation for Human Rights félicite le gouvernent béninois qui a récemment accordé la grâce présidentielle à 27 prisonniers politiques, elle demande que soient libérés tous les autres prisonniers qui continuent de croupir dans les pénitenciers du Bénin. Pour le mieux-être des autres détenus, elle invite le gouvernement à améliorer leurs conditions de détention.
Aussi, peut-on lire : « Tant que ces mesures ne seront pas mises en œuvre, la justice restera incomplète et la répression continuera de saper les principes fondamentaux des droits de l’homme au Bénin ». Une semaine environ après de telles récriminations contre le Bénin, le gouvernement semble muré dans un mutisme.