Après la levée de la mesure de suspension de leurs activités la semaine dernière, les partis politiques étaient convoqués, ce lundi 15 juillet 2024, par l’organe de gestion des élections. Il s’agit d’une rencontre qui devrait relancer le dialogue entre les politiques et la junte qui dirige le pays depuis quelques années. Mais au cours de la rencontre, les partis présents ont fait part de leur décision de ne plus dialoguer avec les autorités de transition.
Koffi Eganhoui
C’est une rencontre dont l’annonce a été médiatisée par l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE). Les partis politiques maliens y ont répondu présent, mais pour apporter un message très clair. Ils se sont présentés devant l’AIGE, « par devoir républicain », pour faire part à la junte du colonel Goïta de « leur décision de boycott des activités du cadre de concertation ».
Réunies au sein de la Déclaration du 31 mars, les formations politiques maliennes posent quelques conditions « indiscutables » avant de reconsidérer leur décision. Avant de renouer le dialogue, ils exigent de la junte la libération express et l’abandon de poursuites pour leurs camarades arrêtés en juin dernier pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime ».
Malgré la levée de la suspension de leurs activités, les partis politiques maintiennent leur position de départ. Ils réclament toujours « un retour apaisé et crédible à l’ordre constitutionnel ». Ce qui passe, selon eux, par l’organisation des élections et la fin de la transition avec le retour des civils au pouvoir.