Grande manifestation devant l’ambassade des États-Unis au Burkina Faso

Grande manifestation devant l'ambassade des États-Unis au Burkina Faso ce vendredi

Ce vendredi 3 mai 2024, la coordination nationale des associations de veille citoyenne patriotique s’est rassemblée devant l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Burkina Faso pour exprimer son mécontentement suite à la publication d’une déclaration conjointe avec le Royaume-Uni accusant l’armée burkinabè de massacrer des civils. Cette manifestation intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre le Burkina Faso et les États-Unis.

La coordination nationale des associations de veille citoyenne patriotique a exprimé son étonnement et son mécontentement quant à la déclaration conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni, publié fin avril, qui a repris les accusations de massacres de civils formulées par l’ONG Human Rights Watch (HRW) contre l’armée burkinabè. Soumaïla Nana, porte-parole de la coordination, a déclaré que le peuple burkinabè demande désormais aux autorités américaines de se fier aux rapports du gouvernement de transition en qui il a placé sa confiance. « Le peuple burkinabè demande aux plus hautes autorités des États-Unis d’Amérique de se fier désormais aux rapports du gouvernement et de la transition en qui le peuple a placé toute sa confiance », a-t-il déclaré. La coordination a également demandé une clarification de la position des autorités américaines vis-à-vis des allégations de l’ONG Human Rights Watch.
Notons que le gouvernement burkinabè avait déjà exprimé son étonnement « que les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni, habituellement attachés à la rigueur scientifique, réagissent sur la base d’un rapport aux conclusions hâtives ».

Ouagadougou a d’emblée rejeté le rapport de l’ONG Human Rights Watch et a indiqué qu’une enquête était en cours sur ces allégations. Par ailleurs, plusieurs médias internationaux ont été suspendus temporairement pour avoir publié le contenu de ce rapport. « Nous nous opposons fermement à la suspension de médias, tels que la Voix de l’Amérique (VOA) et la BBC, au blocage du site web de Human Rights Watch et aux restrictions imposées à tous les médias pour qu’ils s’abstiennent de relayer l’information à travers leurs articles », ont réagi les des États-Unis d’Amérique et du Royaume-Uni dans leur déclaration conjointe.

Article précédent

Liberté de la presse dans le monde : des défis persistants

Article suivant

Sénégal / Diplomatie : pour ses premières visites, Bassirou Diomaye Faye privilégie ses voisins !

You might be interested in …

Prison civile d’Akpo-Missérété : Le détenu Hassan Ngeze entame une grève de la faim, de la soif et de la parole pour exiger l’amélioration des conditions de détention des prisonniers

Vues : 738 Ce 9 septembre 2024, Hassan Ngeze, un « prisonnier des Nations Unies MTPI », Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux,  en détention à la prison civile d’Akpo-Missérété, annonce, à travers une note officielle, […]

Sénégal/fuite d'une lettre sur l’état de santé d'Ousmane Sonko : le procureur de la République ouvre une enquête

Sénégal : annoncé disparu, l’opposant Ousmane Sonko ramené de force à Dakar par la gendarmerie

Vues : 1 595 Ce dimanche 28 mai 2023, les proches du chef du parti PASTEF, Ousmane Sonko, ont signalé sa disparition. Alors que les menaces planent sur le gouvernement, les autorités sénégalaises ont annoncé l’avoir […]

Laisser un commentaire