Une douzaine d’organisations de la société civile togolaise se sont prononcées, ont fustigé « l’enlèvement de l’activiste » et surtout déploré le silence des autorités togolaises qui laisse penser, selon elles, à une synergie d’action entre les deux Etats. C’est à travers un communiqué en date du 22 août 2024 qu’elles ont fait part de leur position.
Plus d’une semaine après l’enlèvement de Steve Amoussou à Lomé, les autorités togolaises n’ont toujours pas communiqué sur l’incident. Un silence qui dure malgré la gravité de l’incident intrigue fortement certaines associations togolaises de défense des droits de l’homme (ALCADES, ASVITTO, GAGL, GCD, GLOB, FDP, LCT, LTDH, MCM, MJS et SEET).
Une douzaine d’entre elles sont montées au créneau, jeudi 22 août 2024, pour dénoncer ce qu’elles qualifient « d’acte crapuleux qui cache mal un deal politique entre les autorités des deux pays ».
Se basant sur la violation des droits de Steve Amoussou dont l’arrestation n’a pas suivi, selon eux, la procédure normale, et « les traitements dégradants subis par l’intéressé» lors de son transport vers Cotonou, les onze signataires de la déclaration s’insurgent contre les autorités du Togo qui sont restées passives. « Les Organisations de la société civile togolaise sont très indignées et consternées par cet acte d’une bassesse extrême qui consiste en un deal politique entre les deux États au détriment de la liberté et de la vie humaine qui reste, en toutes circonstances, sacrée et inviolable. », ont-elles écrit.
Citant la Constitution togolaise de 1992 et les textes de la CEDEAO qui prescrivent la libre circulation des personnes et des biens, elles invitent le président Patrice Talon à sauvegarder les acquis démocratiques laissés par ses prédécesseurs en faisant libérer Steve Amoussou.