Élections générales 2026 au Bénin : le Cadre de concertation de l’opposition vent debout contre la non-relecture du Code électoral

le Cadre de concertation de l’opposition vent debout contre la non-relecture du Code électoral

Le Cadre de concertation de l’opposition s’est réuni ce mercredi, 12 mars 2025, au Chant d’Oiseau, à Cotonou, pour exprimer son indignation face au mutisme du gouvernement sur la non-relecture du code électoral, à moins d’un an des élections générales de 2026.

À l’instar de l’audit du fichier électoral, la relecture du code électoral est une condition essentielle et fondamentale pour une élection transparente, équitable et paisible. À cet effet, aucune entité politique ne devrait s’abstenir de réflexions allant dans le sens de sa perfection.

Ne voyant aucun signe venant du gouvernement face aux nombreuses lacunes qui jonchent ce code, le Cadre de concertation de l’opposition ne compte pas rester passive. Hier, au Chant d’Oiseau, il a d’abord tenu à lever toute équivoque. « Cette démarche dépasse les clivages partisans et engage l’ensemble des forces vives de la nation soucieuses de la consolidation de la démocratie et de la préservation de la paix sociale », a rassuré Antoine Guédou Vissetogbé, porte-parole du Cadre de concertation. Selon ce dernier, l’application de ce code électoral, sans un large consensus, est une véritable menace pour la paix au Bénin.

Face à ce mutisme, il déclare : « Nous protestons avec la dernière rigueur contre la non-relecture du Code électoral et l’opposition récurrente du pouvoir au dialogue national, malgré l’appel de personnalités morales et physiques comme le Clergé, les anciens présidents de la République, les anciens présidents d’institution et la société civile ».

Par cette occasion, le Cadre de concertation des partis politiques de l’opposition attire « solennellement l’attention de la Communauté nationale et internationale sur les risques que représente le nouveau Code électoral promulgué en mars 2024 ». Les principales incohérences dénoncées et qui constituent de potentiels nids de contestations, concernent le quota de 15% des députés et/ou maires pour le parrainage du duo pour l’élection présidentielle (contre 10% dans l’ancien code électoral) et l’obligation des députés et maires à ne parrainer que des candidats membres ou désignés par leurs partis.

Selon ce nouveau Code électoral, seuls les partis ayant obtenu au moins 20% des suffrages exprimés dans chaque circonscription électorale peuvent prétendre à un siège au niveau de l’Assemblée nationale contre seulement 10% des suffrages exprimés au plan national exigés dans l’ancienne loi. À en croire le Cadre, ces dispositions sont excessives et exclusives, voire anti-démocratiques.

Voyant venir les conséquences désastreuses de telles basses manœuvres, le Cadre de concertation de l’opposition a pris la résolution de saisir, par toutes les voies légales et en toute responsabilité, les institutions internationales pour prévenir « le chaos que prépare le régime de la Rupture pour favoriser des élections frauduleuses ».

Cette protestation intervient quelques jours après la déclaration de Patrice Talon, le lundi 24 février 2025, lors de l’audience accordée au Comité de pilotage de l’audit du fichier électoral, où il a affiché sa farouche opposition à la « relecture du code électoral ». À quoi peut-on s’attendre les jours à venir ? Le Chef de l’État, Patrice Talon, va-t-il réviser sa position ? Le Cadre de concertation des partis de l’opposition va-t-il maintenir sa protestation jusqu’à la résolution du problème ?

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