Le Bénin poursuit sa dynamique économique avec des résultats impressionnants. C’est ce qu’a révélé une mission du Fonds monétaire international (FMI) qui a séjourné à Cotonou du 1er au 11 avril 2025. À l’issue de cette mission, il ressort que la croissance économique du pays a atteint 7,5 %, dépassant largement la prévision initiale de 6,5 %.
Selon Frédéric Lambert, chef de mission du FMI, cette performance remarquable s’explique par l’essor des exportations de biens à valeur ajoutée et le dynamisme des technologies de l’information. Il a souligné que ces secteurs ont considérablement contribué à l’activité économique en 2024, et que cette croissance devrait rester soutenue à moyen terme.
Malgré un déficit courant temporairement creusé en raison des investissements liés au développement de la zone économique spéciale, le FMI estime que ce dernier devrait progressivement diminuer. Ceci, parce que la transformation locale des produits de base permet d’augmenter les exportations et donc d’améliorer la balance extérieure, a expliqué le chef de la mission.
La consolidation budgétaire amorcée a permis au Bénin de converger vers la norme de déficit budgétaire de l’UEMOA (3 % du PIB) un an avant la date prévue. Ce résultat est le fruit d’un solide recouvrement des recettes fiscales et d’une exécution budgétaire prudente. Pour 2025, la loi de finances prévoit même un déficit en deçà de 3% du PIB, a expliqué l’économiste, chef de la délégation du FMI, renforçant ainsi la discipline budgétaire du pays.
Au-delà des performances macroéconomiques, la mission du FMI salue l’achèvement de plusieurs réformes clés pour améliorer le climat des affaires : la mise en place d’un guichet électronique unique pour faciliter l’investissement, l’extension du registre foncier en ligne à l’ensemble de la ville de Cotonou, ou encore les efforts pour améliorer l’accès du secteur privé au crédit.
Une ambition verte et durable
Le Bénin confirme également ses engagements en matière de résilience climatique selon la mission. Des réformes structurelles ont été menées, notamment la révision des subventions aux carburants, l’adoption de réglementations sur les énergies renouvelables et la mise en place d’une taxonomie verte pour favoriser les investissements écologiques. « À la suite de l’adoption par le Parlement d’une nouvelle loi-cadre sur la construction qui fait référence aux risques climatiques, elle travaille à l’élaboration d’une législation secondaire pour soutenir l’adaptation aux conditions climatiques future », a confié le chef de la mission Frédéric Lambert.
Durant leur séjour, les membres de la mission ont rencontré plusieurs acteurs clés parmi lesquels le Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances Romuald Wadagni, le Ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin, le Directeur national de la BCEAO Emmanuel Assilameho, ainsi que des représentants de la société civile, du secteur privé et de partenaires techniques et financiers.