Chadrac Watowédé Houngnibo n’est plus libre de ses mouvements depuis ce vendredi, 11 avril 2025. Il a été interpelé par les autorités judiciaires dans le cadre d’une enquête en cours portant sur des faits présumés de harcèlement par voie électronique et de diffamation sur des tiers, en violation des dispositions du Code du numérique.
L’arrestation du jeune Chadrac Watowédé Houngnibo, militant et bras droit de l’organisation non gouvernementale ‘’Urgences panafricanistes’’ de Kemi Seba, est intervenue après plusieurs mois passés hors du territoire national béninois, alors qu’il serait déjà l’objet de plusieurs plaintes, a-t-on appris de source média.
En effet, selon des sources proches du dossier citées par Bip radio, il aurait quitté le Bénin depuis plusieurs mois, pour s’établir à Lomé, au Togo. Depuis la capitale togolaise, Chadrac Houngnibo aurait poursuivi ses publications en ligne. Des publications qui, selon les plaignants, visaient nommément certaines personnes en des termes jugés diffamatoires, attentatoires à leur honneur ou à leur réputation, et relevant potentiellement d’un harcèlement numérique.
Ainsi, il lui est reproché d’avoir persisté dans ces agissements malgré de nombreux signalements ; ce qui a conduit à l’ouverture formelle d’une enquête par les autorités judiciaires béninoises, à en croire Bip radio.
Son interpellation dans la journée de ce vendredi, après qu’une procédure a été enclenchée sur la base des dispositions prévues par le Code du numérique, notamment celles encadrant les communications électroniques à caractère injurieux, menaçant ou diffamatoire, aurait été rendue effective grâce à une étroite coopération entre les services compétents.
Depuis ce vendredi donc, Chadrac Watowédé Houngnibo est placé en garde à vue, en attendant le recueil par les agents de l’enquête des premières déclarations pour une confrontation avec les éléments techniques disponibles, notamment les publications archivées, les communications électroniques et les plaintes déposées. Au stade actuel du dossier, aucune charge définitive n’a encore été retenue contre lui, a-t-on souligné
Quid de la notion de la présomption d’innocence ?
Si aucune charge formelle n’est encore retenue contre lui, la question qui se pose est de savoir ce que devient la notion de la présomption d’innocence requise par la loi. Du moment où un mandat d’arrêt n’est pas lancé contre lui, ou une convocation lui a été adressée en son absence suite à des plaintes, du moment où l’enquête enclenchée n’est pas entièrement bouclée, y a-t-il lieu de garder à vue un individu?