Selon un communiqué de la patronne des douanes béninoises, en date du 29 mars dernier, l’exportation des noix de cajou ou du soja grain est interdite. Cette nouvelle interdiction est entrée en vigueur depuis le lundi 1er avril. Le gouvernement fait désormais obligation aux producteurs de vendre leurs productions aux transformateurs locaux en priorité.
Coffi Eganhoui
« Toute opération d’exportation des noix de cajou ou du soja grain sera subordonnée à la délivrance d’une autorisation du Ministre chargé du Commerce qui s’assure au préalable de la satisfaction effective des besoins des transformateurs locaux », peut-on lire dans le communiqué de la directrice des douanes béninoises, Adidjatou Hassan Zanouvi. Il s’agit de l’application du décret n°2022-568 du 12 octobre 2022 qui interdit l’exportation de ces deux produits de rente.
L’article premier du décret ci-dessus cité interdit également l’exportation des produits faiblement transformés à base du Soja ou des noix de cajou. Il s’agit des « noix concassées et des amandes de cajou non dépelliculée, les grains de soja concassés et tous les autres produits issus des noix brutes du cajou ou du soja grain ».
En cas « d’exportation frauduleuse », le même décret prévoit la confiscation et la vente aux enchères des noix de cajou ou du soja grain, et les gains seront versés au trésor public. Cependant, il y a quelques mois, la même mesure d’interdiction de l’exportation du Soja a fait le nid a une profonde crise entre le gouvernement et les producteurs. De violents affrontements ont également eu lieu entre agriculteurs et les forces de sécurité.