Après des déclarations controversées en février dernier, le président tunisien Kaïs Saïed a réaffirmé cette semaine son opposition à la présence des migrants subsahariens sur sol. Ces discours anti-migrants exacerbent la situation et poussent davantage de migrants subsahariens à tenter la traversée de la Méditerranée.
Dans un communiqué de la Présidence diffusé sur Facebook en début de semaine, le président tunisien Kaïs Saïed a exprimé une fois de plus son opposition farouche à la présence des migrants subsahariens en Tunisie. Cette déclaration survient après celles similaires faites en février dernier, qui avaient été suivies de violences intenses contre les migrants. Saïed a mandaté son ministre de l’Intérieur pour lutter contre ce phénomène, qu’il considère comme une menace pour la sécurité du pays. Loin, il indique que les migrants « terrorisent » les citoyens tunisiens.
Les tensions ont atteint leur paroxysme ce week-end avec des rassemblements anti-migrants organisés par des habitants et une frange de l’opposition à Sfax. Ces rassemblements visaient à faire pression sur les pouvoirs publics pour trouver une solution à la situation sur place. Les accrochages entre Tunisiens et Subsahariens se multiplient, alimentant un climat délétère.