Dans la journée de ce samedi 22 mars 2025, des enseignants militants du parti d’opposition Les Démocrates, regroupés au sein de la branche « Ligue des Enseignants LD du Bénin », étaient au siège du parti, à Dassa-Zoumè. Mais ce qui devrait être une séance d’échanges entre collègues du même bord politique, s’est très vite transformé en des échauffourées. La Police Républicaine a été envoyée sur les lieux, dispersant les militants.
Ce samedi 22 mars 2025, le parti politique d’opposition Les Démocrates a une fois encore été lésé dans ses droits de réunion et d’association. En pleine séance d’échanges et de concertation, des militants et militantes LD ont vu des dizaines de policiers débarquer et investir les lieux. Ils leur ordonnent de tout cesser et de déguerpir. Il s’agit de la branche intégrante du parti Les Démocrates dénommée « Ligue des Enseignants LD du Bénin » qui rassemble des citoyens béninois ayant pour profession l’enseignement.
Un siège légalement reconnu !
Contrairement à ce qu’on voudra sûrement faire croire à l’opinion quand l’incident sera connu de tous, à savoir que l’événement n’était pas autorisé et que le siège où se déroulait la séance n’était pas reconnu, rappelons que l’activité se tenait dans les locaux reconnus comme siège du parti Les Démocrates par le Préfet du département des Collines, Saliou Odoubou, à travers l’arrêté n°5/098/PDC/SGD/SAG/SA/001SGG25 du 17 mars 2025. Alors, la question qu’il y a lieu de se poser est celle-ci : pourquoi en réalité ne veut-on pas que ces enseignants militant LD puissent se rassembler et discuter au siège de leur parti politique ? S’il y a une loi qui ne l’autorise pas, c’est le moment de le faire savoir.
Le feu couve sous la cendre !
Cette répression d’une activité du parti LD est la énième d’une série qui devient trop longue et agaçante. Nombreux sont les événements du parti qu’on interdit et qu’on réprime sous de fallacieux prétextes allant de la sécurité au défaut d’autorisation. Récemment, le Directeur Départemental de la Police Républicaine du Borgou a même osé saisir la tablette d’un député LD lors d’une activité réprimée.
Ce sont des actes qui constituent le terreau parfait pour les tensions sociales. La communauté internationale est témoin de ces dérapages et l’on ne devrait pas être surpris de la déflagration de violences que peuvent créer ces injustices infligées à un parti politique d’opposition ne demande qu’à animer aussi la scène politique.
Nous sommes à la veille des grandes élections jamais connues au Bénin. L’État devrait permettre à tous les partis politiques, qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition, de mener leurs activités en toute quiétude et de se préparer. Cette injustice a trop duré et il est fort probable qu’une crise sociale éclate puisque du feu couve sous la cendre !