Le ministre de l’Intérieur du Niger, Mohamed Boubacar Toumba, a annoncé le mercredi 31 janvier 2024, par un arrêté, la suspension de l’autorisation d’exercice de la Maison de la Presse, une association regroupant 32 organisations médiatiques. Cette décision intervient dans un contexte caractérisé par un bras de fer entre les autorités militaires et l’Association Maison de la Presse.
Des mesures controversées
C’est une mesure parmi une série d’interdictions de tenir une assemblée générale élective. Le ministre a également nommé un comité administratif pour gérer l’association. Les relations entre les autorités militaires et la Maison de la Presse étaient déjà tendues depuis le coup d’État. L’association avait vivement critiqué l’interruption de la démocratie. Ces prises de position ont été à l’origine d’une série de tensions.
« Nous sommes surpris, comme tout un chacun, de recevoir cette décision du ministère de l’Intérieur qui intervient dans un contexte où vraiment le bureau du conseil d’administration de la Maison de la Presse est effectivement en fin de mandat », a déclaré le président de la Maison de la Presse, Ibrahim Harouna. Il explique que l’association avait planifié une assemblée générale depuis novembre, mais à chaque tentative d’organisation, le ministère de l’Intérieur a émis des interdictions.
Selon Harouna, la Maison de la Presse, créée par des organisations socioprofessionnelles, des médias publics et privés, ne peut être dirigée par des cadres administratifs qui composent le comité mis en place.