Le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken s’est prononcé de nouveau sur la situation au Niger, après le putsch militaire qui a chassé le président Mohamed Bazoum du pouvoir. À travers une interview publiée sur le site de RFI ce lundi 07 août 2023, il a clarifié la position de son pays sur les événements qui se succèdent depuis la prise de pouvoir par la garde présidentielle. À en croire ses propos, les États-Unis accompagneront les dirigeants ouest-africains dans leur démarche pour rétablir le président déchu.
Dans l’interview accordée à notre confrère Mikaël Ponge de RFI, Antony Blinken se prononce sur plusieurs sujets. Il évoque la suspension des accords céréaliers par la Russie dans le cadre du conflit qui l’oppose à l’Ukraine. Les différentes approches des États-Unis pour atténuer les effets d’une telle décision sont exposées par le secrétaire d’État. Vers la fin de l’entretien, le journaliste évoque la situation après le coup de force au Niger. « Au sujet du coup d’État au Niger, M. le secrétaire d’État, quel est le rôle actuellement joué par les États-Unis ? Participez-vous aux efforts de négociation ? », demande-t-il au Secrétaire d’État américain. Et voici la réponse donnée par Antony Blinken : « Nous sommes derrière les efforts de CEDEAO en Afrique pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, nous œuvrons donc de façon diplomatique à soutenir leurs efforts. Je suis en contact régulier avec des leaders en Afrique, avec la CEDEAO elle-même, mais aussi avec nos partenaires en Europe, y compris la France. Ce que nous voyons au Niger est désolant et n’offre rien au pays et au peuple du Niger. Au contraire, cette interruption de l’ordre constitutionnel nous met, nous et d’autre pays, dans une position où nous devons arrêter notre soutien au Niger, ce qui n’arrangera rien au peuple nigérien ».
Par ailleurs, il explique que « la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation », mais entretien un véritable flou sur l’avenir des soldats américains présents au Niger dont le nombre avoisine le millième. Difficile pour l’instant de dire s’il quitteront le pays ou pas, avec la situation actuelle. « Je ne peux pas m’exprimer au sujet de l’avenir. L’essentiel est le retour à l’ordre constitutionnel, c’est ce à quoi nous œuvrons. La suite, nous verrons », a conclut M. Blinken.