Dans un contexte de tension toujours croissante au Moyen-Orient depuis plusieurs jours, l’Iran a menacé Israël d’une escalade du conflit en cas d’invasion de la bande de Gaza. Un million d’habitants de Gaza ont déjà été déplacés depuis le début de cette crise.
Israël se prépare
Après l’attaque massive et coordonnée menée sur son territoire le 8 octobre dernier par des combattants du Hamas, Israël a sonné la mobilisation générale de ses réserviste (plus de 300 000 hommes) et massé ses troupes le long de la frontière nord de la bande de Gaza en préparation d’une offensive terrestre. Le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Cornicus, a confirmé le dimanche 15 octobre que les forces terrestres étaient prêtes pour la prochaine phase de l’opération, tout en précisant que cela dépendait d’une « décision politique ».
L’ONU a rapporté que plus d’un million d’habitants de Gaza ont été déplacés depuis le début du conflit en raison des frappes israéliennes et des bombardements. Le bilan humain est tragiquement élevé, avec plus de 2 450 Palestiniens tués, dont plus de 700 enfants, selon le ministère palestinien de la Santé. Israël exhorte les Gazaouis vivant dans le nord du territoire à fuir vers le sud, mais le Hamas s’oppose à cette évacuation, prétendant que cela fait partie d’une stratégie israélienne.
Les menaces de l’Iran
Au lendemain de la déclaration de Jonathan Cornicus, l’Iran a mis en garde Israël, notamment sur la possibilité d’une “action préventive’’, “dans les prochaines heures”. Téhéran a averti à plusieurs reprises qu’une invasion terrestre de Gaza entraînerait une réponse agressive sur d’autres fronts.
L’Iran a applaudi l’attaque du Hamas contre Israël le 8 octobre, bien qu’il nie toute implication directe. Lors de sa rencontre avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le ministre iranien des Affaires Etrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a évoqué la possibilité d’une action préventive de l’ « axe de la résistance », un groupe informel d’États et d’organisations opposés à Israël et aux puissances occidentales. Il a souligné que cet axe ne permettra pas à Israël de faire ce qu’il veut à Gaza.
