Mohamed Ould Ghazouani sort vainqueur du scrutin présidentiel qui a eu lieu le samedi 29 juin dernier. Selon les résultats provisoires proclamés par la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI), ce 1ᵉʳ juillet 2024, le président sortant obtient 56,12 % des suffrages exprimés. Une victoire qui a aussitôt fait objet de contestation au sein de l’opposition.
Koffi Eganhoui
Sur les sept candidats en lice, seul le président sortant a obtenu la confiance de la majorité des électeurs. Candidat à sa propre succession, Mohamed Ould Ghazouani a récolté 56,12 % contre 22,10 % pour l’opposant Biram Dah Abeid, son principal challenger. En cas de validation de ces chiffres par le Conseil Constitutionnel, le président qui dirige la Mauritanie depuis 2019 sera investi pour un second mandat de cinq ans. C’est d’ailleurs ce que pense le porte-parole du président-candidat. « Quand la confiance est renouvelée, c’est différent de la première fois. Quand on la renouvèle, c’est que l’on sait désormais qui vous êtes et que vous êtes digne de la première confiance. On a aussi ce pincement de responsabilité. Ce sont toutes les espérances du pays qui sont sur ses épaules », a confié Abdallahi Kebd à Rfi.
De son côté, le candidat d’opposition, arrivé deuxième au premier tour, se met dans une posture de contestataire. Pour Biram Dah Abeid, qui n’a fait qu’une performance de 03,5 % par rapport à son score de 2019, la victoire de Mohamed Ould Ghazouani est une « fraude électorale massive et très claire ». L’opposant accuse la CENI d’être manipulée par le pouvoir en place, car selon lui, « les meetings, les rassemblements populaires, l’engouement… démentent catégoriquement ce chiffre ». En attendant donc la proclamation des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel, Biram Dah Abeid se tourne vers le « peuple » qu’il appelle à des « marches pacifiques » pour contester la victoire du président sortant.