Le président du parti Libéral, Richard Boni Ouorou, et ses co-accusés ont été auditionnés dans la soirée de ce mercredi 21 mai, par le Procureur Spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet). « Fort probablement nous allons passer devant un juge d’instruction », a fait observer Me Ayodélé Ahounou.
Après son interpellation la semaine dernière, le politologue Richard Boni Ouorou et trois autres accusés ont été présentés au Procureur Spécial, Mario Mètonou, ce mercredi 21 mai. Cette audition s’est déroulée bien évidemment en présence de leurs avocats. « Nous avons fait des observations », a déclaré Me Ayodélé Ahounou, l’un des avocats, à l’issue de cette procédure.
Face aux journalistes, il a éclairé davantage le motif d’accusation du Procureur Spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET). A en croire ses propos, son client est poursuivi pour corruption qui constitue, selon le Procureur, un crime. Et en cette matière, a-t-il expliqué, qui dit crime dit instruction préparatoire nécessaire. « Fort probablement nous allons passer devant un juge d’instruction, qui fera une instruction qui est une forme de continuité de l’enquête avant que la personne ne se retrouve devant la juridiction de jugement », a indiqué l’avocat.
Selon Me Ahounou, Richard Boni Ouorou et ses coaccusés passeront devant le juge d’instruction qui va poser l’inculpation, ensuite devant la chambre des libertés et de la détention. « De façon manifeste, nous allons nous retrouver dans une situation où il (ndlr : parlant de Richard Boni Ouorou) sera poursuivi, soit avec mandat de dépôt et donc détenu provisoirement, soit il ne sera pas du tout poursuivi, soit il sera poursuivi sans mandat, ou il sera poursuivi avec une certaine restriction, ce qu’on appelle la mise sous contrôle judiciaire », a-t-il précisé.
A la question de savoir l’état d’âme du président du parti Libéral, Me Ayodélé Ahounou a répondu : « Il est surpris de tout ce qui lui arrive. Il essaie de tenir ».
