La liberté de la presse, un pilier fondamental de toute société démocratique, est mise à épreuve. En France, la journaliste d’investigation de renom, Ariane Lavrilleux, a été placée en garde à vue ce mardi 19 septembre 2023, suite à la publication d’informations sur l’armée française, a annoncé son média Disclose.
Les accusations contre Ariane Lavrilleux
Dans une publication dans Disclose en novembre 2021, Ariane Lavrilleux a révélé que des renseignements militaires français étaient utilisés par l’Egypte dans des bombardements de populations civiles. Les documents classifiés sur lesquels elle s’est basée ont mis en lumière des opérations controversées impliquant les forces françaises et l’État égyptien, remettant en question les actions de lutte antiterroriste menées par l’armée française en Egypte.
Les révélations de Disclose ont suscité une réaction du ministère français des Armées, qui a porté plainte pour « violation du secret de la défense nationale ». Ces accusations ont conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire en novembre 2021, suivie de la désignation d’une juge d’instruction à l’été 2022. Les autorités françaises ont maintenu que la divulgation de ces informations sensibles constituait une menace pour la sécurité nationale. Ce mardi, des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont perquisitionné le domicile d’Ariane Lavrilleux et l’ont placée en garde à vue.
L’arrestation de Ariane Lavrilleux et la perquisition de son domicile ont déclenché une vague d’indignation parmi les médias, les défenseurs de la liberté de la presse, et les avocats de la journaliste. Sur Twitter, Reporters sans frontières (RSF), a indiqué craindre que « les démarches de la DGSI ne portent atteinte au secret des sources ».
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