Le Gabon traverse une période de turbulences politiques sans précédent, exacerbée par les récentes élections. L’opposition déclare avoir remporté les élections alors même que les résultats ne sont pas encore proclamés.
La crise post-électorale : un terrain glissant pour la démocratie gabonaise
Le Gabon n’est pas étranger aux crises post-électorales, mais la situation actuelle semble particulièrement volatile. Le pays est sur le point de plonger dans une nouvelle crise qui pourrait avoir des répercussions dévastatrices sur sa stabilité. Suite aux élections du 26 août dernier, l’opposition dénonce des « fraudes » du camp d’Ali Bongo.
Albert Ondo Ossa, le principal rival d’Ali Bongo, a demandé à être « déclaré vainqueur ». « Nous appelons nos compatriotes qui gravitent autour de ce pouvoir plus que jamais dépourvu de légitimité, particulièrement ceux autour de M. Ali Bongo Ondimba » à « s’incliner humblement devant la volonté du peuple gabonais », a déclaré Mike Jocktane, le directeur de campagne d’Albert Ondo Ossa.
Alors que l’opposition procède à des dénonciations de « fraudes », le gouvernement d’Ali Bongo a fait suspendre l’accès à internet dans tout le pays et décrété un couvre-feu pour le lendemain, jusqu’à nouvel ordre. C’est dans cette tension que tout le peuple attend les résultats.
En 2016, après la réélection d’Ali Bongo au pouvoir depuis 2009, au détriment de son opposant Jean Ping, qui dénonçait des « fraudes », des émeutes avaient émergé dans la capitale. Près d’une trentaine de manifestants ont été tués par la police.