Le premier ministre français Gabriel Attal restera encore quelques jours à la tête du gouvernement. Il a présenté sa démission ce lundi 08 juillet 2024 à Emmanuel Macron. Mais ce dernier refuse et le reconduit à Matignon « afin d’assurer la stabilité du pays ».
Gabriel Attal annonçait sa démission la veille, après l’échec de son camp politique aux élections législatives de 2024. Après la débâcle des élections européennes où le Rassemblement national est sorti victorieux, le camp Macron ne convainc toujours pas la majorité des Français. Au second tour des élections législatives ce dimanche 07 juillet, c’est le Nouveau front populaire qui est en tête. Gabriel Attal perd dès lors sa légitimité de premier ministre et a donc décidé de démissionner « après avoir sauvé son camp de la débâcle ».
À l’Élysée, le président Macron semble n’avoir pas joué toutes ses cartes. Il rejette la démission du premier ministre et le reconduit au poste, le temps « d’assurer la stabilité du pays ». Pendant ce temps, la gauche française cherche déjà à lui forcer la main. Le soir du scrutin du second tour, Jean-Luc Mélenchon déclarait qu’Emmanuel Macron n’aurait pas d’autre choix que de « s’incliner ». Le chef des socialistes, Olivier Faure, se projette déjà de son côté sur comment le Nouveau front populaire procédera à la désignation du nouveau premier ministre. Ce sera « soit par consensus, soit par vote », a-t-il laissé entendre.
Bien qu’étant membre du camp présidentiel, Gabriel Attal avait pourtant pris ses distances avec Emmanuel Macron depuis que ce dernier a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale le 09 juin après la défaite aux Européennes. « Cette dissolution, je ne l’ai pas choisie, mais j’ai refusé de la subir », a clairement dit Gabriel Attal lors d’une récente prise de parole à l’Hôtel de Matignon.