Dans des garnisons, la moutarde est montée au nez des militaires courant la soirée de ce mercredi 20 septembre 2023. Nouvelle épreuve de nerfs pour le régime du Capitaine Ibrahim Traoré en proie naguère à un vent de déstabilisation.
Gineste Tossou Degbe
L’heure était à la protestation collective dans les rangs de certains militaires burkinabés si bien que la question d’un nouveau putsch a parcouru certaines lèvres. La grogne a fait effet boule de neige en enveloppant quelques garnisons du pays, dont celui portant le nom de l’ancien président Sangoulé Lamizana.
Ce mouvement de contestation générale qui s’est propagé telle une traînée de poudre est notamment lié à la récente situation qui a prévalu au sein des forces armées burkinabé. De source militaire et sécuritaire rapportée par Jeune Afrique, il est à noter que cette situation est née de la disparition d’un éminent et influent sous-lieutenant des forces spéciales lors d’une opération menée dans la localité de Bobo-Dioulasso.
Les plaintes sont également dues à la perte massive des militaires au front et dont la plupart sont enterrés à la sauvette.
Privilégier la maison !
Face à la décision des autorités de prêter main-forte au voisin nigérien via l’envoi d’un contingent en cas d’une intervention armée de la Cedeao, des voix se sont élevées dans les rangs des soldats pour exprimer une nette désapprobation. Toutes choses qui ont fait enfler la grogne dans un contexte où la lutte contre le terrorisme est loin d’être gagnée sur le terrain.
À moins d’un an de sa prise de pouvoir, la junte conduite par le Capitaine Ibrahim Traoré est en proie à quelques secousses. Après avoir étouffé une tentative de déstabilisation, la semaine dernière, le patron de la transition a procédé à un remaniement de son service de renseignements.
Pour mémoire, Ibrahim Traoré est aux commandes du Burkina Faso suite au coup de force orchestré, le vendredi 30 septembre 2022, au détriment du Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.