Face aux nombreuses atteintes à ses droits civiques, le parti d’opposition, ‘’Les Démocrates’’, ne compte pas rester muet et passif. Selon le Conseiller Juridique de cette formation politique, des actions ont été engagées contre tous les acteurs des interdictions enregistrées par son parti.
Le fait est devenu pratiquement un mot de passe sur tout le territoire national. Depuis plusieurs mois, les activités des responsables du parti LD sont menacées de répression et interdites bien que ceux-ci s’emploient à remplir préalablement les formalités en vigueur. Selon le Conseiller Juridique de ce parti, les cas de Gogounou, de Pobè, de Sakété, d’Abomey-Calavi, de Ouaké et de Toukountouna, crèvent l’œil.
La goutte d’eau qui a certainement fait déborder le vase, c’est le surgissement des agents de la Police Républicaine à Kpomassè, dans le département de l’Atlantique, à l’occasion d’une activité dûment autorisée par le Maire de la ville. « Ce dimanche, 8 mars 2025 en effet, plusieurs députés du parti ‘’Les Démocrates’’, à leur tête, le 1er Vice-président du parti, l’Honorable Éric Houndété, ont été empêchés par les éléments de la Police Républicaine de participer à une messe, pourtant autorisée par le Maire de la commune de Kpomassè. Aucune explication, aucune interdiction écrite n’ont été présentées aux députés du parti par les forces de l’ordre », a-t-il déploré dans un enregistrement vidéo.
Des faits qui corroborent le rapport annuel 2024 sur la démocratie de l’Institut Varieties of Democracy (V-Dem) qui a classé le Bénin comme un « État à système électoral autocratique ». Selon l’avocat Renaud Agbodjo, ces faits s’analysent comme une stratégie de la Police Républicaine dans le dessein de pousser le parti ‘’Les Démocrates’’ à la violence, afin de s’en prévaloir pour le suspendre de sa participation aux prochaines élections générales de 2026.
À en croire ses propos, l’intimidation et la provocation exercées sur le député Soumaïla Sounon Boké, à Gogounou, par le Directeur Départemental de la Police Républicaine de l’Alibori, en lui arrachant sa tablette, n’a autre but que de soulever les militants contre les agents en uniforme, synonyme d’un éventuel outrage aux forces de l’ordre dans l’exercice de leur mission.
Ester en justice les fauteurs de trouble : l’ultime décision du parti LD
Selon le Conseiller Juridique du parti ‘’Les Démocrates’’, tous ces agissements opposés à son parti sur toute l’étendue du territoire, ne resteront pas sans une réaction idoine. Car, selon ses arguments, « la Police Républicaine, en empêchant, sans aucune base légale, des réunions pourtant autorisées par un Maire, devient une police politique. Et ces agents, auteurs de ces agissements, s’exposent à une condamnation de cinq (5) ans d’emprisonnement pour atteinte à la liberté et aux droits civiques. C’est pourquoi, le parti ‘’Les Démocrates’’ a engagé des poursuites pénales contre le Directeur Départemental de la Police Républicaine de l’Alibori, le Commissaire de Pobè, les Maires des communes de Pobè, Sakété, d’Abomey-Calavi, de Ouaké et de Toukountouna », a-t-il révélé.
Les auteurs de ces interdictions se prévalent sans doute de leurs titres, ou certainement obéissent-ils à des ordres venant d’une hiérarchie. Malheureusement, la loi est implacable et la justice peut les rattraper à tout moment. « Il faut savoir que l’infraction d’atteinte à la liberté est une infraction correctionnelle dont le délai de prescription est de six (6) ans. Ce qui signifie que tôt ou tard, les procès de ces infractions répertoriées et documentées se tiendront même après 2026, suite au départ du Président Patrice Talon. Face à la justice, chaque policier, chaque Maire sera seul responsable de ses agissements sans possibilité de se prévaloir de sa qualité d’agent de la police s’il n’a pas pris le soin de se couvrir d’un acte administratif d’un supérieur hiérarchique, ou du Directeur Général de la Police Républicaine », a signalé Me Renaud Agbodjo.
Les Démocrates droits dans leurs bottes !
Voilà autant de choses que le Conseiller Juridique a tenu à partager avec les militants et sympathisants. « Le parti ‘’ Les Démocrates’’ ne cèdera pas aux provocations de la Police Républicaine d’où qu’elles viennent et réaffirme tout son désir et sa détermination à prendre part aux élections générales de 2026 afin de sauver notre démocratie des mains de tous ceux qui rêvent d’un 3e mandat ou d’un 3e mandat déguisé », a-t-il rassuré.