Depuis quelques mois, la Mosquée centrale de Cadjèhoun est secouée par une crise sans précédent impliquant l’Imam et le comité de gestion des activités de cette communauté religieuse. Selon les informations de 24 Heures au Bénin, les forces de l’ordre ont encerclé la mosquée et interdisent l’accès aux fidèles sur ordre de l’union islamique du Bénin.
Les causes du conflit entre l’Imam et ses collaborateurs
Le différend entre l’Imam de la Mosquée centrale de Cadjèhoun et le comité de gestion s’est cristallisé autour de la nomination d’un imam adjoint. L’imam souhaitait que son fils aîné occupe cette position, considérant que c’était un choix naturel. Cependant, le comité de gestion a fermement rejeté cette nomination, arguant que d’autres critères devraient prévaloir pour occuper un poste aussi important au sein de la mosquée.
Cette querelle, au lieu de se résorber, a évolué en une crise plus large qui a paralysé la mosquée et a eu un impact sur les prières du vendredi. Face à la menace d’agitation au sein de la communauté religieuse, l’Union Islamique du Bénin a temporairement fermé la mosquée. Notons que malgré l’opposition de ses collaborateurs, l’imam Issiaka Alao Ligali a, en juillet dernier, dissout son comité et procédé à la nomination de El hadj Youssouf Ligali comme son adjoint. « Le comité s’est rebellé contre moi à cause de l’argent », a-t-il déclaré.
L’autre aspect clé du conflit, réside dans les travaux de rénovation de la Mosquée. Les fidèles ont assisté avec impatience à la restauration de ce lieu de culte. Cependant, les travaux ont stagné pendant près de 20 ans. Cette situation a ajouté une dimension financière au conflit, suscitant des inquiétudes quant à la transparence dans l’utilisation des fonds collectés pour les travaux.