Bénin : cinq juristes saisissent la Cour constitutionnelle contre la requête de l’ancien Ministre Christian Lagnidé

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La requête introduite à la Cour constitutionnelle par l’ancien Ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs, Christian Enock Lagnidé, continue de susciter des réactions. Ce lundi, c’est cinq (5) juristes qui ont, à leur tour, saisi la haute juridiction pour clamer son irrecevabilité.

Alors que l’avis de la Cour constitutionnelle est reporté à ce jeudi, 6 février 2025, les juristes, Landry Angelo Adélakoun, Romaric Zinsou, Miguel Houéto, Fréjus Attindoglo et Conaide Akouèdénoudjè, ont à leur tour introduit, ce lundi 3 février, une requête devant la même cour pour réclamer l’irrecevabilité de la correspondance de l’ex-Ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs, Christian Enock Lagnidé. En effet, selon ceux-ci, la requête de l’ancien président directeur général de la chaîne de télévision Lc2, viole plusieurs articles de la constitution et du Règlement intérieur de la cour. Ils ont rappelé que seul le Président de la République est habilité à demander un avis à la Cour constitutionnelle, conformément aux articles 119 et 122 de la constitution.

Faut-il le rappeler, l’ancien Ministre avait saisi, le 27 janvier dernier, la Cour constitutionnelle par une requête demandant si la révision de la constitution intervenue en 2019 entraîne l’entrée du Bénin dans une nouvelle République et autorise Patrice Talon à briguer un troisième mandat en 2026. Une requête qui est venue accentuer davantage le son de trompette de certains affidés du pouvoir qui distillent, ça et là, la possibilité d’une autre candidature du Chef de l’État ; ceci, malgré les déclarations de ce dernier et les garde-fous contenus dans la loi fondamentale.

Pour l’instant, le peuple béninois tout entier et l’opinion publique internationale retiennent leur souffle, en attendant l’issue de ces contentieux. Sans doute, des avis qui pourraient avoir de sérieuses répercussions sur l’avenir du Bénin et, bien sûr, sur la dynamique politique des prochaines élections générales de 2026.

Lire l’intégralité de la requête des juristes ci-dessous.

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