Reçu dans l’émission L’ENTRETIEN GRAND FORMAT du dimanche 17 décembre 2023 sur Bip radio, le président du parti Restaurer l’Espoir a levé le voile sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité politique au Bénin. De sa relation avec le Président Patrice Talon à ses convictions inébranlables quant à la résistance contre le régime en place, Candide Azannaï a également évoqué les élections générales de 2026.
Après sa démission du gouvernement de la rupture, Candide Azannaï est resté campé sur son idéal et s’est définitivement éloigné de Patrice Talon. Malgré leur collaboration passée, Azannaï déclare ne plus avoir aucun contact avec lui. L’ancien ministre délégué auprès du Président de la République explique que ses actions découlent de ses principes, soulignant des divergences fondamentales sur les questions des libertés, de la démocratie et de l’État de droit.
Le président du parti Restaurer l’Espoir a indiqué que son départ du gouvernement a été motivé par son opposition à la gouvernance de Patrice Talon qu’il estime être en contradiction avec les promesses électorales de 2016. « Je suis un homme de transparence. Depuis que j’ai démissionné le 17 mars, je n’ai jamais eu un contact privé secret, ni direct ni indirect avec Patrice Talon », a-t-il révélé.
Depuis son départ du gouvernement, Candide Azannaï s’est engagé dans une opposition farouche contre le régime de la rupture, considérant Patrice Talon comme « un dictateur ». Il défend une philosophie de résistance, estimant que négocier avec un dictateur équivaut à une complicité avec le totalitarisme. Cette position radicale l’a éloigné de ceux qui, selon lui, cherchent à négocier ou à compétir avec le Président actuel. Azannaï considère tout dialogue avec le régime comme une faiblesse de l’opposition et une trahison envers les principes démocratiques. Mais il ne propose aucune action concrète pour faire plier le président Talon.
Interrogé sur les enjeux électoraux de 2026, notamment la présidentielle pour laquelle on assiste déjà à la suscitation de candidature d’Olivier Boko, Candide Azannaï dit ne pas croire à la déclaration de Patrice Talon de laisser le fauteuil présidentiel en 2026. Selon lui, le Chef de l’Etat qu’il compare à « un voleur qui est rentrée dans la caverne, a tout dérobé mais ne sait plus par où sortir » serait en train de préparer une révision constitutionnelle. Quant à lui, sa propre candidature ne fait pas encore objet de discussion au sein de son parti Restaurer l’Espoir
