Sur table depuis l’avènement du parti Les Démocrates, la question de la libération des prisonniers et le retour des exilés politiques est toujours d’actualité. Souleymane Kingninouho, Coordinateur des universités et centres de formation du parti Les Démocrates, a abordé le sujet dans l’émission Le Grand Direct du samedi 28 octobre 2023, sur Diaspora Fm.
Lenteur dans la libération des détenus politiques : un mauvais leadership d’Éric Houndété ?
Souleymane Kingninouho, porte-parole du Parti Les Démocrates, a souligné dans son intervention que la lutte pour la libération des détenus politiques et le retour des exilés politiques, « ne revient pas » uniquement à Éric Houndété. « La Libération de Joël Aivo et de Reckya Madougou ne revient pas à Éric Houndété seul. C’est une équipe. Il y a 28 députés qui ont déposé une proposition de loi sur l’amnistie », a-t-il déclaré. Au contraire, si le projet se concrétise, c’est « à l’actif » du pouvoir en place selon Monsieur Kingninouho.
Le geste sera perçu comme un moyen de contribuer à la décrispation du politique au Bénin. Ce serait un pas en avant vers un dialogue constructif entre le pouvoir en place et l’opposition, favorisant ainsi le retour à une démocratie apaisée. « Après tout, ça contribuera à la décrispation du climat politique. On dira le président Talon a fait libérer. Donc ce sera à leur actif même si le projet a été initié par les députés du parti Les Démocrates. Mais nécessairement, on a besoin des députés de la mouvance présidentielle », a-t-il conclu.
Lorsque le journaliste interroge Souleymane Kingninouho sur les concessions que Les Démocrates seraient prêts à faire pour obtenir le soutien des députés de la mouvance présidentielle en vue de la libération des prisonniers politiques, sa réponse a été claire : « Les démocrates ne peuvent pas tronquer les acquis démocratiques contre la libération ou le retour de nos camarades ».
Les raisons derrière l’élection de Boni Yayi
Selon Souleymane Kingninouho, « le véritable objectif » du parti, reste les enjeux électoraux de 2026. Il affirme que Boni Yayi jouit d’une grande popularité et d’une expérience inégalée en tant que militant des Démocrates. La formation politique a donc décidé de capitaliser sur cet atout en le plaçant à sa tête. « Nous nous sommes dits , si nous avons un tel atout, si nous avons une telle carte, pourquoi ne pas la jouer toute suite. Nous n’avons pas à attendre la veille des élections forcément. Nous avons souhaité faire agir toute suite le président Boni Yayi. Il constitue un chef d’orchestre qui mettra tout le monde a l’œuvre et en même temps, il constitue une armure pour nous », a indiqué le Coordinateur des universités et centres de formation du parti Les Démocrates, avant de préciser que « ce n’est pas le président Boni Yayi qui a demandé à être président du parti. Ce sont les militants, ce sont les congressistes » tous sans exception.
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