Audit du fichier électoral : l’UPR clarifie sa position sur la demande de l’opposition

Upr

L’Union Progressiste le Renouveau (UPR) vient de clarifier sa position concernant la demande d’audit du fichier électoral formulée par le Cadre de Concertation de l’opposition. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le parti, membre de la majorité présidentielle, affirme qu’il n’adhère pas à la démarche actuelle du Cadre de Concertation. Cette clarification fait suite à l’audience de ce 25 novembre 2024 avec une délégation du Cadre de concertation conduite par son coordonnateur Eugène Azatassou.

De quoi s’inquiètent les partis politiques de la mouvance présidentielle ? Un audit n’est pas encore pour le moins une révision ? Sur le sujet, la version du Cadre de concertation de l’opposition est claire : travailler à rendre meilleur le code électoral pour que les prochaines échéances soient inclusives. Dans cette dynamique, la démarche d’auditer le code électoral est formulée et présentée aux responsables du l’Union Progressiste le Renouveau.

Mais, bien que l’UPR ait trouvé légitime la démarche de l’opposition dans un cadre démocratique, le parti considère que le contrôle du dispositif électoral doit être piloté par ceux qui en font la demande. De plus, de sa position de parti de la majorité parlementaire et présidentielle, l’UPR estime qu’il serait incohérent de se joindre à une initiative qui remet en cause un système électoral qu’il a activement soutenu et mis en place.

Les arguments sans pertinence de l’UPR

Sur le fond, l’UPR ne se penche que sur des jeux de mots pour relever un déphasage de la demande avec la réalité juridique et administrative. Selon eux, le cadre de concertation de l’opposition évoque : un “fichier électoral” n’a plus de fondement juridique au Bénin. Car, explique l’UPR, selon les lois en vigueur, le pays ne dispose plus d’un fichier électoral traditionnel, mais d’une Liste Électorale Informatisée (LEI), tirée d’un registre national qui est mis à jour à partir des registres communaux. Cette évolution législative rend la demande d’audit du “fichier électoral” obsolète et déphasée par rapport au cadre juridique actuel.

L’UPR a également exprimé son désaccord avec la proposition d’un Comité Politique d’Encadrement (CPE), suggéré par l’opposition pour superviser la production de la liste électorale. Le parti rappelle que l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP), en charge de la production de la Liste Électorale Informatisée, est un organe technique, et que toute interférence politique dans son fonctionnement serait inappropriée.

Pour l’UPR, une approche constructive se résume à renforcer la confiance des citoyens dans le processus électoral dont ils doutent. C’est ainsi qu’ils s’inscriront dans le respect des lois et des principes de gouvernance démocratique.

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