Liberté d’Internet par pays dans le monde : Le Bénin hors du top 50

L’Indice Freedom House en ce qui concerne la liberté d’Internet par pays dans le monde, est connu. Selon une publication de Statista Research Department, l’Islande et l’Estonie sont reconnues comme les pays où la liberté d’Internet est la plus élevée, avec des scores respectifs de 94 et 93. Malheureusement, notre pays, le Bénin n’est même pas dans le top 50 ; un ranking qui doit interpeller le gouvernement.

La statistique de l’Indice Freedom House en question, présente le degré de liberté d’Internet dans des pays sélectionnés en 2023. Selon le nouveau classement rendu public, la Chine, malgré sa puissance de développement, se retrouve dans le ventre mou du tableau. Sur une moyenne de 100 points possibles, elle n’est parvenue qu’à totaliser à peine 10 points d’indice, au moment où l’Islande enregistrait une liberté presque totale sur internet avec 94 points. A en croire Statista Research Department, les pays enregistrant des scores totaux entre 100 et 70 points sont considérés comme offrant un internet libre, entre 69 et 40 points partiellement libre et entre 39 et 0 points, les pays offrant un internet non libre à ses habitants. Les notes attribuées sont déterminées à l’aide d’un examen de 21 questions et près de 100 sous questions de trois catégories larges que sont : obstacles à l’accès à l’internet, les limitations des contenus des sites et les violations des droits des utilisateurs.

La première catégorie, obstacles à l’accès, est notée entre 0 et 25 points. Elle consiste à évaluer les barrières infrastructurelles, économiques et politiques à l’accès à l’internet ; les décisions gouvernementales de couper la connectivité ou de bloquer des applications ou des technologies spécifiques ; le contrôle juridique, réglementaire et de propriété des fournisseurs de services Internet ; et l’indépendance des organismes de réglementation ; l’indépendance des organismes de réglementation. Les limitations des contenus des sites, la deuxième catégorie notée entre 0 et 35 points, examine les réglementations légales sur les contenus, le filtrage technique et le blocage des sites web ; autres formes de censure et d’autocensure ; dynamisme et diversité de l’environnement en ligne ; et utilisation des outils numériques pour la mobilisation civique, la diversité de l’environnement en ligne et l’utilisation des outils numériques pour la mobilisation civique.

l’utilisation des outils numériques pour la mobilisation civique.Quant à la dernière catégorie, elle est notée entre 0 et 40 points. Elle consiste à détailler les protections légales et les restrictions à la liberté d’expression, la surveillance et la vie privée, ainsi que les répercussions légales et extralégales des activités en ligne en ligne, telles que les poursuites judiciaires, le harcèlement extralégal, les attaques physiques ou les cyberattaques.Quand on se réfère à cette classification, le Bénin est absent ; ceci, malgré les efforts consentis dans ce domaine. C’est un secret de polichinelle que l’Etat accorde une réelle importance à ce secteur. Nous n’en voulons pour preuve la création du ministère du numérique et de la digitalisation. Cette vision du gouvernement à permis depuis quelques années de numériser la plupart des services administratifs. C’est le cas de la délivrance de beaucoup de pièces administratives et d’identité. Les résultats à la plupart des examens sont consultables sur l’internet au Bénin. en un mot, c’est une véritable révolution opérée par le régime de la Rupture depuis son avènement, en 2016.

Mais, où se trouve le goulot d’étranglement !

La réponse à l’affirmative à cette préoccupation se trouve, à notre avis dans la première catégorie définie plus haut. L’obstacle du Bénin pour figurer parmi les pays bien placés dans le ranking, semble avoir pour nom, le Code du numérique et d’information, né de la loi n°2017-20 portant Code du numérique en République du Bénin adopté le 20 avril 2018. A la lumière de l’article 2 de ladite loi, « Le Code du numérique a pour objet de régir les activités qui relèvent des réseaux de services de communications électroniques, les outils électroniques, les services de confiance en l’économie numérique, le commerce électronique, la protection des données à caractère personnel, la cybercriminalité et la cybersécurité ».

Malheureusement, l’application ou la mise en œuvre de cet outil nécessaire au développement, reste un véritable casse-tête non seulement pour les populations, mais aussi pour les législateurs et le gouvernement. Inutile de rappeler qu’il a été l’objet de plusieurs débats ; ce qui amène beaucoup à souhaiter sa lecture.

CLASSEMENT POUR LA LIBERTÉ DE L’INTERNET DANS LE MONDE

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