Malgré les derniers signaux venus de Niamey, suite à la mission des deux anciens chefs d’Etat béninois, Nicéphore Soglo et Boni Yayi, la crise entre Cotonou et Niamey est loin de s’apaiser. Les invectives et les sorties malheureuses se sont poursuivies, à l’image des déclarations faites dimanche dernier par le porte-parole du gouvernement. Reçu par un média local, Wilfried Léandre Houngbédji a insisté sur le caractère personnel de la démarche des deux prédécesseurs de son patron.
« Le chef de l’État ne les a pas envoyés en mission, c’est leur démarche, une démarche particulière », a insisté Léandre Houngbédji au micro de la radio Trait d’union, à Bohicon. Une déclaration qui jette le doute sur l’attitude de la présidence de la République face à cette initiative pourtant chaleureusement saluée par les autorités de Niamey et l’opinion nationale béninoise.
Dans un communiqué publié le 2 juillet dernier, le CNSP a rendu hommage aux deux anciens présidents dont il a salué la démarche avant de s’engager à travailler « ensemble avec les autorités béninoises à trouver des solutions à la crise ». La veille, Patrice Talon avait reçu Soglo et Yayi pour faire le point de leur mission.
Dans ce contexte, beaucoup se demandent à quel objectif correspondent les déclarations de Wilfried Léandre Houngbédji qui ne peuvent qu’attiser les tensions. Des déclarations d’autant plus paradoxales que le porte-parole a néanmoins souhaité, au cours de son interview, que la démarche des anciens chefs d’État permette de faire évoluer positivement la situation.
