10 novembre 2024

Cameroun : la fille du président Biya révèle son homosexualité

Cameroun : la fille du président Biya révèle son homosexualité

Brenda Biya, la fille du président camerounais, Paul Biya, a suscité un tollé au Cameroun et au-delà en affirmant publiquement son homosexualité. Sous le pseudonyme artistique de King Nasty, Brenda Biya a partagé une photo d’elle embrassant sa compagne brésilienne, Layyons Valença, accompagnée d’un message de tendresse et d’amour. Cette déclaration audacieuse intervient dans un contexte où l’homosexualité est sévèrement réprimée par le Code pénal camerounais.

Brenda Biya, connue sous le nom d’artiste (rappeuse) de King Nasty, a choisi Instagram pour partager un moment intime avec sa compagne, Layyons Valença. Sur la photo, les deux femmes s’embrassent sur la bouche. « Je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache », a écrit Brenda Biya en guise de légende. Au nom de l’amour qu’elle porte pour Layyons Valença, Brenda Biya a décidé de braver les normes sociétales et les lois de son pays, où l’homosexualité est encore largement taboue et criminalisée. Afin de se protéger des réactions potentiellement négatives, Brenda Biya a bloqué les commentaires sous sa publication.

La déclaration de Brenda Biya, la fille de l’actuel président camerounais, a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, notamment de la part de personnes engagées pour les droits des personnes LGBTQIA+. Shakiro, une célèbre transgenre camerounaise réfugiée en Belgique, a salué le courage de Brenda. « On va obtenir cette dépénalisation de l’homosexualité grâce à toi », a déclaré Shakiro. Le Code pénal camerounais est l’un des plus stricts en matière de répression de l’homosexualité. Les articles 347-1 à 347-3 prévoient des peines de prison allant jusqu’à cinq ans et des amendes pour toute personne reconnue coupable d’actes homosexuels. Des journalistes et activistes camerounais appellent à l’application des textes pour Brenda Biya. Selon ces derniers, des dizaines de personnes sont dans les prisons camerounaises pour leur orientation sexuelle. « Soit Brenda Biya est arrêtée, soit on libère tout le monde », a indiqué le journaliste Boris Bertolt.

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