Intervention militaire du Bénin au Niger : l’Assemblée nationale n’a pas son mot à dire selon Wilfried Léandre Houngbédji

Le président Patrice Talon n’a pas besoin de l’avis de l’Assemblée nationale sur l’envoi éventuel de troupes béninoises au Niger dans le cadre de l’intervention militaire de la CEDEAO. C’est du moins ce qui ressort des déclarations de Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement sur la télévision nationale le mercredi 16 août 2023.

Wilfried Léandre Houngbédji, a clarifié que selon la constitution, Patrice Talon aura besoin de recueillir l’avis des parlementaires si le pays se lance dans une démarche de déclaration de guerre à un autre pays. Mais pour lui, le cas du Niger est tout autre. « Nous ne déclarons pas la guerre au Niger. Ce que la constitution de notre pays a prévu, c’est que si nous déclarons la guerre à un autre pays, nous informions l’Assemblée nationale qui en débattrait. Il ne s’agit pas de ça ici », a déclaré le porte-parole du gouvernement. Selon lui, le Bénin agit dans le cadre d’une « dynamique sous-régionale », et non contre les populations du Niger.

Notons qu’il y a quelques jours, le groupe parlementaire ‘’Les Démocrates” a soulevé plusieurs questions concernant l’intervention. Environ une dizaine de questions à été adressée au gouvernement à ce sujet. Ces préoccupations portent sur le nombre de soldats que le Bénin envisage d’envoyer, le coût de l’opération et les relations entre le Bénin et le Niger. En réponse, le porte-parole du gouvernement a indiqué que si la CEDEAO décidait d’intervenir réellement, les Béninois auraient l’occasion d’apprécier la participation de leur pays.

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