La situation des détenus politiques au Togo est devenue une source majeure de préoccupation pour les organisations internationales de défense des droits de l’homme. Face à l’urgence, elles se sont unies pour lancer un appel solennel, mettant particulièrement en avant le cas de Yaya Souleymani.
Arrêté dans le sillage des élections législatives de 2018, auxquelles l’opposition avait choisi de ne pas participer, Yaya Souleymani, aujourd’hui sexagénaire, demeure en détention sans jugement depuis. Les organisations de défense des droits de l’homme pointent du doigt la dégradation alarmante de son état de santé, nécessitant une hospitalisation. Malgré cela, sa famille, déjà en difficulté financière, se trouve dans l’obligation de supporter les coûts médicaux.
Monzolouwè Atcholi Kao, à la tête de l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO), a mis en avant la gravité de la situation. Il déplore le refus des autorités de libérer provisoirement Souleymani, malgré les preuves médicales attestant de la nécessité de soins appropriés. La détresse de la famille de Souleymani, contrainte de vendre ses biens pour financer les soins, renforce l’appel des organisations pour une intervention humanitaire des autorités togolaises.