Les cadres et fonctionnaires du Secrétariat Exécutif du Conseil de l’Entente observent une cessation de travail du jeudi 15 au mercredi 21 juin 2023. Ils entendent manifester leur désapprobation à la gestion du Secrétaire Exécutif, au non-respect des textes de l’organisation et surtout contre les licenciements abusifs.
Le licenciement abusif et arbitraire de la Directrice des Ressources Humaines est la goutte d’eau qui a débordé le vase. Ce cadre d’origine béninoise a été licencié sans aucun respect des textes par le Secrétaire Exécutif du Conseil pour une prétendue insubordination. Pour manifester son mécontentement, le personnel a donc décidé de suspendre les activités au sein du siège de l’organisation à Abidjan pour une semaine. Dans un courrier adressé au Secrétaire Exécutif Marcel Amon-Tanoh le 08 juin dernier, les fonctionnaires justifient cette cessation de travail par « la dégradation continue du climat social et de travail depuis le 1er janvier 2022 jusqu’à ce jour ainsi que la remise en cause des droits professionnels ». Ils ont par ailleurs décrié plusieurs dysfonctionnements au sein du Conseil.
Sont évoqués en dehors du licenciement abusif du personnel, la non mise en place du comité du personnel et la commission paritaire de recours ; la mise en œuvre de réformes qui ne sont pas approuvées par les instances de l’organisation. Il est également reproché au Secrétaire Exécutif, l’absence de planification et de budgétisation des actions depuis le début de cette année. Le non-respect de l’ordre hiérarchique et protocolaire, le non-respect des textes en matière de recrutement et le non-respect des textes en matière de passation des marchés publics figurent aussi sur la liste parmi des dysfonctionnements relevés.
Cadres et fonctionnaires grévistes semblent bien décidés cette fois-ci à freiner les ardeurs de l’autoritarisme du Secrétaire Exécutif du Conseil de l’Entente M. Marcel Amon-Tanoh. Une source sur place à Abidjan confirme que la cessation de travail est effective depuis les premières heures de ce jeudi 15 juin 2023. Les grévistes, eux, réclament la satisfaction de toutes leurs doléances avec la réintégration des personnes licenciées récemment, notamment la Directrice des Ressources Humaines d’origine béninoise. Ils n’ont pas manqué de préciser dans leur correspondance adressée au patron du Conseil qu’ « En cas de non-satisfaction des revendications, la suspension des activités sera reconduite de façon illimitée ».
Enfin, selon les indiscrétions, le Chef de l’État togolais en sa qualité de Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement aurait été saisi dans ce dossier.