Le parti politique ”La Renaissance du Bénin” (RB), né au lendemain de l’élection du candidat Nicéphore Dieudonné Soglo au pouvoir en 1991, ne saurait disparaitre de l’échiquier politique du Bénin. Il renaîtra de ses cendres, assure l’ancien Ministre Ganiou Soglo.
Tel un sphinx, le parti politique, ”La Renaissance du Bénin”, porté à bras-le-corps par l’ex-Première dame, feue Rosine Vieyra Soglo, renaîtra de ses cendres. La précision vient de l’ancien Ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs.
En effet, au détour de son passage sur Esae TV, ce dimanche 6 juillet 2025, Ganiou Soglo a révélé son intention de ressusciter ce parti fondé par ses géniteurs. Selon lui, cette décision répond à l’une des dernières volontés de sa mère, feue Rosine Vieyra Soglo, une figure emblématique de la politique béninoise. « Ça prendra le temps qu’il faudra, mais je tiendrai mon engagement vis-à-vis de ma mère, quel qu’en soit le prix », a déclaré l’ancien Ministre.
Faut-il le souligner, le parti ”La Renaissance du Bénin” (RB) a été créé en 1992, de la volonté du couple présidentiel Nicéphore Dieudonné Soglo et Rosine Vieyra Soglo afin de rassembler tous les soutiens du régime dans un même creuset, avec la fameuse formule ”ramener toutes les biches à la rivière.” Ainsi, depuis 1992, ce parti a marqué l’histoire politique du Bénin en incarnant tantôt une force d’opposition tantôt une force de la mouvance présidentielle. Malheureusement, il n’a pas su résister aux manœuvres de dissension nées après l’avènement du régime de ”la Rupture.” Il sera incarné par deux ailes : celle de l’ancien Maire de Cotonou, Léhady Soglo, et celle de Luc Atrokpo, actuel édile de la première commune à statut particulier du Bénin. La paternité retirée à Léhady Soglo en 2019, la RB finira par s’effondre et être dissoute dans l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) avec l’actuelle charte des partis politiques en vigueur. Selon l’ex-Ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, Ganiou Soglo, les réformes du système partisan ont été utilisées pour réduire la pluralité politique au Bénin. Elles favorisent, à en croire ses propos, une concentration du pouvoir entre les mains d’une élite, limitant l’émergence de nouvelles forces politiques. « Ce sera toujours les mêmes qui dirigeront le pays avec cette réforme », a-t-il déploré.
