Cotonou, la première commune à statut particulier du Bénin, accueille depuis ce lundi 02 juin 2025, à Sofitel Hôtel, les travaux de la 31e Assemblée régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF). Une 31e réunion qui va permettre aux participants de réfléchir sur des défis de la cohésion politique dans les pays francophones.
Prévue pour durer trois (3) jours, la 31e Assemblée régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (Apf) a pour but, selon le Camerounais Hilarion Etong, 1er Vice-président du Parlement du Cameroun et Président en exercice de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (Apf), de ”permettre de faire, entre autres, le bilan du chemin parcouru par l’Association des Parlements Francophones depuis notre dernière réunion de Yaoundé.” Mieux, selon ses propos, cette assise de Cotonou va aussi permettre aux participants de se projeter sur l’avenir, ”c’est-à-dire qu’elles sont les modifications que nous devons apporter dans le fonctionnement de notre Association.” Hilarion Etong fait allusion aux bouleversements politiques intervenus dans certains pays francophones, à l’image du Mali, du Niger, du Burkina Faso ou du Gabon. « Il fut un temps où il y a eu beaucoup de pays qui étaient en transition et pour cela, on a mis en place un dispositif pour voir comment accompagner ces pays-là. Le Gabon qui sort à peine de cette transition a bénéficié de l’assistance de la francophonie. Nous voulons implémenter cela et désormais nous voulons normaliser la gestion des pays en transition parce que c’est un accident de parcours mais il faut qu’il y ait un cadre juridique qui permet de gérer ces types de situation-là », a-t-il déclaré.
L’Association des Parlements Francophones face aux défis
Le Président en exercice de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (Apf), Hilarion Etong, dans son discours à la cérémonie d’ouverture, a insisté sur ”l’importance de promouvoir, à travers l’Apf, les principes de paix, de sécurité et de solidarité, dans un contexte africain marqué par l’instabilité politique et la menace terroriste.”
Quant au Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlavonou, il a rappelé, dans son discours de lancement officiel des travaux, la nécessité pour les pays francophones de mutualiser les expertises pour la sauvegarde de la paix. « Nous devons mutualiser les expertises et renforcer les échanges pour bâtir un avenir commun, plus stable, plus équitable et plus durable », a-t-il suggéré. Il a aussi défendu la langue française comme un outil de cohésion nationale, dans un pays marqué par une forte diversité sociolinguistique. Pour le Président Vlavonou, il y a nécessité de faire de ”la Francophonie un instrument de compréhension mutuelle, non pas une mécanique d’uniformisation.” Il a évoqué les défis sécuritaires qui fragilisent les démocraties africaines, tout en saluant ”les efforts récents de dialogue entre les États membres de l’Alliance des États du Sahel et ceux de la Cedeao.”