Dans la soirée du 20 février, l’information du décès tragique du Ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Kouaro Yves Chabi, et de son garde du corps a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, créant un émoi général parmi les Béninois. Ce drame a ébranlé le pays, et de nombreuses réactions ont suivi, dont celle de Valentin Djènontin-Agossou, ancien garde des Sceaux et Ministre de la Justice sous le gouvernement de Boni Yayi. Ce dernier a exprimé sa grande tristesse face à cette perte brutale qui vient alourdir le bilan de ces derniers mois.
Dans un message publié sur sa page Facebook, Valentin Djènontin a adressé ses condoléances aux familles endeuillées. « Ma douleur est immense d’apprendre le départ du ministre et de son garde du corps dans la félicité céleste alors qu’ils étaient en mission républicaine à Parakou », a-t-il écrit. L’ex-ministre a également présenté ses condoléances au gouvernement béninois, ainsi qu’à l’ensemble du peuple béninois, soulignant la perte irremplaçable que représente ce drame.
Cependant, dans son message de condoléances, Valentin Djènontin a aussi fait un constat préoccupant concernant l’état de la société béninoise. Il relève un manque d’unité et une fracture sociale grandissante, ce qui témoigne d’une division profonde au sein du pays, exacerbée par les drames récents. « Par suite de la mort subite du ministre et de son garde du corps, ainsi que les tueries des policiers en mission de défense de l’intégrité territoriale contre les terroristes et toutes les fois qu’un proche du régime tombe, les commentaires que je lis sur les réseaux sociaux traduisent la profondeur de la fracture sociale au pays et c’est affligeant », a-t-il souligné. Le ministre a mis en garde contre les dangers d’une nation divisée, précisant qu’« une Nation divisée n’est capable d’aucun progrès ».
Il a lancé un appel à l’unité et à la réconciliation, invitant les citoyens béninois à raviver l’humanité en eux. « Chers frères et sœurs du Bénin, rallumons l’humanité en nous et pardonnons-nous réciproquement pour que vive la République », conclut Valentin Djènontin. Il a souligné l’importance de la solidarité et de l’unité nationale face aux épreuves, dans un contexte où les tensions sociales semblent se multiplier.
Ce message de Valentin Djènontin résonne comme un appel à la réflexion, dans un moment de deuil national, mais aussi un moment propice à la reconstruction du lien social et à la réaffirmation des valeurs fondamentales de fraternité et d’unité pour le bien-être du pays.
