Le Niger et le Burkina Faso, deux pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ne sont désormais plus membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Ils ont officialisé l’acte dans la journée de ce lundi 17 mars 2025.
Après s’être mis à l’écart des idéaux de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, le Niger et le Burkina Faso viennent de poser un autre pas de souveraineté. Ils ont annoncé, certainement avant le Mali, ce lundi 17 mars 2025, leur retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). « Le gouvernement nigérien a décidé souverainement du retrait du Niger de l’Organisation Internationale de la Francophonie », a écrit le Secrétaire Général du Ministère des Affaires étrangères, Laouali Labo, dans une correspondance adressée aux ambassadeurs accrédités dans le pays. Laquelle correspondance a été bien réceptionnée par les autorités concernées. « Le Niger a écrit à la France et la France nous a informé de cette notification », a confirmé la porte-parole de l’organisation, Oria K. Vande Weghe, ce lundi, sur TV5 Monde.
En somme, c’est un nouveau geste en faveur de la politique souverainiste du Niger et du Burkina Faso. Ces deux pays membres de l’Alliance des États du Sahel, sont en pleine restructuration sur tous les plans, loin des accords coloniaux. Cependant, l’organisation francophone ne leur ferme définitivement pas sa porte, après cette décision. À en croire les propos de la porte-parole, Oria K. Vande Weghe, l’OIF resterait « près des Nigériens ». « Le Burkina Faso a déjà annoncé une démarche similaire », a-t-elle ajouté. Mais, jusqu’à ce jour, ce retrait, confirmé par d’autres sources, n’a pas été officiellement annoncé par les nouvelles autorités burkinabè. Bien entendu, les esprits sont orientés vers le troisième pays de l’AES. « Les gens s’attendent peut-être à ce que le Mali suive, mais pour l’instant, il n’y a pas eu de démarche du Mali », a encore déclaré Mme Vande Weghe.