Mairie d’Abomey-Calavi : la dérive autoritaire du maire Angelo AHOUANDJINOU

Maire Angelo AHOUANDJINOU

Le maire de la commune d’Abomey-Calavi, Angelo AHOUANDJINOU, a convoqué ce 4 mars 2025 une session extraordinaire de la municipalité. Derrière cette initiative se cache une question préoccupante : la gestion autoritaire et centralisée du maire, qui semble s’apparenter à un régime dictatorial au sein même de l’administration locale. Cette session extraordinaire avait pour unique ordre du jour l’examen de la réponse à une demande d’explication adressée au chef d’arrondissement de Glo-Djigbé.

Il est évident que cette nouvelle session extraordinaire est un signe d’intimidation. Et pour quels motifs ? Les écrits et critiques formulés par le chef d’arrondissement à l’encontre du gouvernement sur un forum interne dédié aux conseillers communaux.

Le maire d’Abomey-Calavi semble ne pas tolérer la moindre divergence d’opinion au sein de sa municipalité. En convoquant cette séance pour examiner les critiques adressées au gouvernement, il montre un visage de plus en plus autoritaire, où les voix discordantes sont rapidement réduites au silence. Cette demande d’explication, qui aurait pu être une simple question administrative, devient un outil de pression et de surveillance au service d’un pouvoir centralisé et autocratique.

Angelo AHOUANDJINOU, qui s’arroge ainsi le droit de réprimander toute forme de critique, semble ignorer les principes démocratiques qui garantissent la liberté d’expression et la pluralité des opinions. Au lieu de favoriser un climat de collaboration et de dialogue, il s’associe à l’exécutif à travers ce geste pour renforcer le climat de peur et d’intimidation qui règne depuis des années.

Si la démocratie est à la base de la gestion des affaires publiques, il est nécessaire que chaque acteur local puisse exprimer ses idées sans craindre des représailles. Le cas d’Abomey-Calavi est symptomatique d’un recul inquiétant des libertés, à l’instar des récentes interdictions multiples des droits de réunion de l’opposition à l’échelle nationale.

L’heure est grave : il est plus que jamais crucial de dénoncer cette dérive autoritaire et de rappeler que les critiques constructives ne peuvent en aucun cas être assimilées à des actes répréhensibles. La démocratie mérite mieux qu’une gestion dictatoriale, et ce, en particulier dans une administration locale.

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