Rappelé pour consultation, après avoir demandé unilatéralement pardon au peuple nigérien, au nom du gouvernement, l’Ambassadeur du Bénin près le Niger, Gildas Agonkan, suspendu à la décision du Chef de l’État, Patrice Talon.
Il croyait bien faire. Il a pris toutes ses aises, étant donné qu’il était l’Ambassadeur de son pays, le Bénin, près le Niger, un voisin du Nord. Malheureusement, Gildas Agonkan, puisque c’est de lui qu’il s’agit, retient depuis hier soir les battements de son cœur.
En effet, rappelé à Cotonou, après ses propos de reconnaissance des fautes du gouvernement envers le peuple du Niger, il a, selon des sources concordantes, rencontré le Ministre des Affaires étrangères, Olushègun Bakari. Laquelle rencontre, sans doute, consacrée au contexte et l’utilité des propos de l’Ambassadeur lors de la cérémonie de remise de parchemins aux impétrants d’un centre de médecine, le 1er février dernier, à Gaya, l’une des régions méridionales du Niger. La source indique que le Ministre lui aurait notifié que le contexte était inapproprié et en déphasage avec la ligne du gouvernement, vu la relation diplomatique plus ou moins refroidie entre les deux pays.
Les heures sont désormais comptées et deviennent longues et calmes, chez l’Ambassadeur qui croyait faire œuvre utile. Le chef de la diplomatie béninoise doit rendre compte au Chef de l’État, Patrice Talon, pour la décision finale. Sera-t-il maintenu à son poste ou simplement révoqué ? Lui dont la nomination n’a d’ailleurs jamais été bien vue par les diplomates du Bénin, car n’étant pas l’un des leurs !
