La gestion du régime de la Rupture de la question liée au respect des droits de l’homme, continue de préoccuper l’opinion publique nationale. Par une correspondance, le Collectif des partis politiques et Mouvements politiques de l’opposition et les députés de l’opposition à l’Assemblée nationale, a saisi les Missions diplomatiques et institutions internationales en charge de la protection des droits humains.
C’est un véritable réquisitoire formulé par le Collectif qui a été adressé aux Missions diplomatiques et institutions internationales en charge de la protection des droits humains au Bénin. Dans une correspondance de treize (13) pages, il a dressé le tableau on ne peut plus sombre en matière de respect des droits de l’homme par le régime au pouvoir depuis le 5 avril 2016.
Une dégradation ‘’alarmante’’ qui trame avec l’engagement du Bénin sur le chemin de la démocratie et des droits de l’homme, en février 1990. « Depuis cette conférence, le Bénin a bâti, à coups d’efforts soutenus et de persévérance accrue, un système politique basé sur le pluralisme, le respect des droits humains, l’indépendance de la justice et des institutions de contre-pouvoir. L’alternance à divers niveaux de la gouvernance au Bénin, s’était toujours opérée de manière régulière, à travers des élections transparentes, équitables, pacifiques et inclusives. Depuis 1990 jusqu’au 06 avril 2016, le pays avait toujours été un havre de paix et de quiétude dont le modèle de démocratie en Afrique, était régulièrement félicité et pris en bel exemple », a indiqué le Collectif.
La preuve tangible citée par le Collectif, la situation sociale tendue née de la présumée tentative d’empoisonnement et de coup d’État de l’homme d’affaires Patrice Talon (au moment des faits) contre l’ex-Président de la République (encore en exercice à l’époque).
Mais, selon ce Collectif, « l’environnement pacifique entretenu par la culture démocratique des Béninois et une Justice impartiale, a permis à Monsieur Patrice Talon de revenir dans son pays et de se porter candidat, de battre librement campagne pour finalement se faire élire Président de la République en 2016 ». Une fois élu, à en croire les signataires de la correspondance, il (ndlr, parlant de l’actuel Chef de l’État) a entrepris, par divers moyens, la destruction méthodique de tout l’édifice démocratique bâti pendant les vingt-six (26) années précédant son avènement au pouvoir. « Aujourd’hui, le Bénin est classé dans la catégorie « Régime hybride », niveau inférieur dans l’index de la démocratie publié chaque année par « Economist Intelligence Unit », a révélé le Collectif.
Des faits noirs du régime qui interpellent
Pour corroborer son alerte, le Collectif des partis politiques et Mouvements politiques de l’opposition et les députés de l’opposition à l’Assemblée nationale, a passé en revue les différentes actions attentatoires au respect des droits de l’homme au Bénin. « Pour parvenir à son dessein, de 2017 à aujourd’hui, le Président Patrice Talon a soutenu et fait voter une série de lois qui ont contribué à réduire les libertés fondamentales, la liberté de presse et d’opinion, le droit de grève et mettre sous coupe la justice qui avait toujours été, jusque-là, une institution indépendante, un rempart contre l’injustice et les violations des droits humains », a-t-il indiqué.
Ainsi, du code du numérique aux menaces sur la vie humaine, en passant par la loi sur le droit de grève et de manifestation, la caporalisation de la justice béninoise, la réforme du système politique, le collectif a, avec des illustrations à l’appui, démontré les diverses dérives sous lesquels ploie le peuple béninois et pour lesquels il interpelle les Missions diplomatiques et institutions internationales en charge de la protection des droits humains.
Lire, ci-dessous, l’intégralité de la correspondance du Collectif des partis politiques et Mouvements politiques de l’opposition et les députés de l’opposition à l’Assemblée nationale.