Préjudice subi par Olivio Barreto à l’Ambassade de Guinée-Bissau à Paris : Un abus de pouvoir et une agression inacceptable

Olivio Barreto

Le 8 décembre 2024, Olivio Barreto, citoyen de Guinée-Bissau résidant en France, a été victime d’un abus de pouvoir et d’agression physique lors d’une rencontre avec le président Umaro Sissoko Embalo, à l’ambassade de Guinée-Bissau à Paris. Cet incident, qui met en lumière les dérives autoritaires du régime actuel de Guinée-Bissau, s’est produit lors d’une réunion organisée par l’ambassade, en présence du président de la république.

Cet événement tragique s’inscrit dans un contexte de répression systématique visant à étouffer toute voix discordante au régime en place. Connu pour ses positions critiques envers le gouvernement et son opposition ouverte à la dictature, Olivio Barreto avait prévu de poser des questions sur la situation politique du pays au président Umaro Sissoko Embalo. Toutefois, cette tentative de dialogue a été violemment réprimée. Ce démontre que le régime est prêt à utiliser des méthodes violentes et intimidantes pour faire taire toute opposition, même à l’étranger.

Contexte de l’événement

L’ambassade de Guinée-Bissau en France a envoyé une invitation à un large public pour cette rencontre avec le président Umaro Sissoko Embalo. Olivio Barreto, citoyen de Guinée-Bissau, s’est rendu sur place. Plusieurs personnalités politiques étaient également présentes, telles que le ministre des Affaires Étrangères Carlos Pintu Pereira, le ministre de l’Économie Suarez Sambou, le ministre des Finances Illidio Vierra Té, ainsi que l’ambassadeur Enriqui Silva.

Au cours de la réunion, la parole a été donnée principalement aux membres du parti du président et à d’autres associations proches du pouvoir. Olivio Barreto, ainsi que d’autres citoyens présents, a exprimé le souhait de poser des questions au président sur la situation politique de la Guinée-Bissau, mais leur droit à la parole leur a été refusé.

Une tentative de dialogue réprimée par la force

En dépit de son calme et de son respect envers l’organisation de l’événement, Olivio a été violemment interpellé alors qu’il tentait de saluer les personnalités présentes. Un garde du corps est intervenu de manière brutale et l’a poussé hors de la salle. S’en est suivie une agression physique violente : coups de poing et de pied de tous les sens. Aucun membre de la délégation officielle, y compris les ministres présents, n’a pris d’initiative d’arrêter cette violence. Cette indifférence face à l’agression illustre le mépris flagrant pour les droits des citoyens et la démocratie.

D’autres personnes présentes ont tenté d’intervenir, mais elles ont également été frappées. Dans ce climat de terreur, la police a été appelée, mais leur intervention a été limitée.

Des conséquences physiques et une plainte déposée

Olivio Barreto, âgé de 55 ans, porte désormais les séquelles de cette agression. Il a été conduit aux urgences le soir même pour recevoir des soins après les violences subies. Il souffre de douleurs à la langue, au dos et à la nuque.

Alors que les dirigeants essayent d’étouffer l’affaire, Olivio refuse de se laisser intimider. Il a décidé de porter plainte contre Iaia Camara et les quatre autres gardes du corps impliqués dans l’incident. Il réclame réparation pour les préjudices subis et dénonce un régime autoritaire où la liberté d’expression est violemment réprimée en raison de divergences politiques.

Ce drame met en lumière les dérives autoritaires du régime d’Umaro Sissoko Embalo, déjà critiqué pour son manque de tolérance envers les opposants politiques. Il démontre à quel point la voix de l’opposition est réduite au silence, et comment les partisans du pouvoir se sentent autorisés à recourir à la violence pour étouffer les critiques. L’agression survenue à l’ambassade de Guinée-Bissau dépasse l’abus de pouvoir : elle incarne un régime qui étouffe la liberté d’expression et piétine les droits des citoyens.

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