Bavure policière et violation des droits humains : le commissaire adjoint du 2e arrondissement de Cotonou à la barre

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Alors que les bavures policières font la une des actualités chaque jour dans le pays, un autre agent de la Police Républicaine, en l’occurrence un commissaire adjoint du 2e arrondissement de Cotonou, vient d’ajouter son nom à la liste des auteurs de tels actes scandaleux dénoncés par la population. Il s’agit d’un incident choquant et révoltant qui s’est produit au carrefour LONM NAVA, à Akpakpa, dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 novembre 2024.

Dans une plainte déposée le 28 novembre 2024 à la Direction Générale de la Police Républicaine (DGPR), Mahougnon Hugues SEDAGONDJI, entrepreneur, promoteur d’une école de formation aux métiers de l’image et de l’audiovisuel ‘’LIA FORMATIONS’’, raconte les mauvais traitements qu’il a subis de la part des agents de la Police Répubicaine. Ces derniers, loin de respecter la procédure légale, ont agi en fonction de leurs affinités avec l’une des parties impliquées dans une altercation entre deux usagers de la route.

L’incident a débuté vers minuit, lorsqu’une dame au volant, visiblement en colère, a coincé avec son véhicule le jeune entrepreneur sans aucune raison valable. Après avoir immobilisé son véhicule sur la voie publique, elle l’a accusé de vol. Cette situation n’a pas laissé indifférent le jeune homme, qui souhaitait comprendre les motivations de son vis-à-vis. « Surpris par sa réaction, Je lui demande qui elle est et si elle me connaissait pour me traiter de la sorte. Elle n’a pas voulu me répondre. Je lui ai même dit que je suis un jeune promoteur d’école et qu’elle se trompait sur ma personne. Elle disait en ironie si un gringalet comme moi pouvait être directeur d’école », confie Hugues SEDAGONDJI.

Alors qu’ils étaient encore en train de se disputer, la dame a appelé le commissaire adjoint de KPONDÉHOU (ndlr quartier d’Akpakpa à Cotonou), qui est arrivé sur les lieux, accompagné de deux agents. Sans prendre la peine d’écouter les explications des deux parties, il a fait embarquer le jeune entrepreneur. Une fois au commissariat, la situation se dégrade encore, avec des mauvais traitements infligés à la victime : gifles, déshabillement forcé et placement en garde à vue.

Le calvaire ne s’arrête pas là. Le lendemain, les autorités policières entament la rédaction d’un procès-verbal sur la base de faux éléments, alors que Mahougnon SEDAGONDJI n’avait en réalité commis aucune infraction. Ce n’est qu’après l’intervention de ses proches, alertés par le jeune homme, qu’il a été finalement relâché après vérification de son argument.

Dans sa plainte, Mahougnon SEDAGONDJI exprime son indignation face à cette violation de ses droits fondamentaux. C’est une nouvelle victime des bavures policière qui demande justice afin que cette situation ne se reproduise pas.

Des pratiques qui se produisent fréquemment dans les unités de la police, où la corruption et les abus de pouvoir sont monnaie courante. Cette situation met en lumière l’urgence de réformer et de discipliner les agents de la police, afin de préserver l’intégrité et l’image de la Police Républicaine, qui doit être un modèle de service public et de respect des droits humains.

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