«L’Etat fait plus de propagande sans fondement réel de ses déclarations », Médard Koudebi.
Dans une récente sortie médiatique, le président de l’ONG Bénin Diaspora Assistance, Médard Koudebi a mis l’Etat béninois devant sa responsabilité dans la recrudescence du phénomène de cybercriminalité. Selon Médard Koudebi, le débat qu’il y a eu à l’ORTB le samedi 21 avril 2023 au sujet de la lutte contre la cybercriminalité est stérile. La majorité des invités sont venus défendre le gouvernement et non le peuple, même celui qui devrait représenter la société civile, a d’ailleurs tenu des propos « irrespectueux » vis-à-vis de ceux qu’il est venu défendre. Il est évident que la cybercriminalité est un fléau qu’il faut combattre, mais il est aussi important d’identifier des stratégies de lutte efficaces.
Médard Koudebi relève en effet que l’Etat béninois a bien une grande part de responsabilité dans ce phénomène qui gagne davantage la couche juvénile. La lutte est menée de façon superficielle. Les enfants du pays sont jetés en prison et écopent de lourdes peines, alors même qu’on ne cherche pas à résoudre les vrais problèmes les amenant à ces pratiques déshonorants. « Aucune structure de la prévention juvénile et de l’accompagnement des jeunes dans les communes », a dénoncé Médard Koudebi. « L’Etat fait plus de déclarations que de réalités. L’Etat fait plus de propagande sans fondement réel de ses déclarations », va-t-il ajouter.
Alors que le nombre de mineurs dans les prisons grimpent selon un constat de l’ONG Bénin Diaspora Assistance, Médard Koudebi a déploré l’absence de « centres d’éducation pour mineurs incarcérés » dans nos prisons. C’est ainsi que les jeunes ressortent de la prison avec « des diplômes de banditisme », parce qu’ils n’étaient pas occupés. Il invite par ailleurs l’Etat à éviter les débats stériles et prendre ses responsabilités afin de prévenir plutôt que guérir le ‘’mal’’ qu’est la cybercriminalité.
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