1er mai 2022 au Bénin: cette date marque la fête du travail

Benin Automobile

Pendant ce temps, voici comment une société automobile maltraite ses employés.

Les employés d’une société béninoise d’automobiles vivent et travaillent dans des conditions presque inhumaines et déshonorantes. Pas de protection sociale pour ces travailleurs dont certains frôlent parfois la mort. Nous avons mené nos enquêtes et voici ce qu’il en ressort.

Située à Guinkomey, ladite société est spécialisée dans la vente, la location et la réparation de véhicules. Elle s’appuie donc sur plusieurs employés pour bien fonctionner et mieux répondre aux attentes de sa clientèle. Mais ces travailleurs font l’objet de traitements déshonorants de la part de leur employeur:

– Pas d’assurance santé ou accidents malgré le risque élevé des accidents de travail et leur récurrence. Un employé nous a confié: “récemment, un collègue s’est retrouvé avec un déboitement des os au niveau de la hanche pendant qu’il travaillait et c’est difficilement que la société lui a trouvé 20.000 FCFA pour se soigner” ;

– le salaire n’est pas payé comme indiqué dans le contrat de travail. Les employés peuvent attendre jusqu’à 2 ou 3 mois. « On ne prend pas nos salaires. Ça peut faire deux mois et plus avant qu’on nous paye une partie et on ne fait que s’endetter », témoigne une autre personne.

– Plutôt que de travailler 40 heures par semaine comme indiqué dans le contrat de travail, les travailleurs de cette société se retrouvent au boulot 7 jours sur 7. « Dans le contrat qu’ils nous ont signé il est prévu 40 heures de travail par semaine à raison de 8h par jour. Mais on nous oblige à travailler pendant 7 jours/7 sans de pause parfois », raconte un travailleur de cette société qui a requis l’anonymat.

Dans ces conditions, on s’attendrait à bon droit à des primes de rendements. Eh bien, non!

Le dernier cas, et le plus triste, est celui d’un employé peintre qui a eu une hémorragie cérébrale ce vendredi lorsqu’il est rentré à la maison. D’après nos investigations, il aurait confié à ses collèges dans la journée qu’il n’avait plus le moindre sous et qu’il ne sait comment faire pour solder la contribution scolaire de son enfant. Malheureusement, ce dernier (Iréné YEHOUESSI) succomba à son mal suite à un AVC dimanche dernier. Voilà la triste réalité que vivent des employés d’une grande société dans ce pays.

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