Zimbabwe : une nouvelle loi menace les libertés

Dans la nuit de mercredi 31 mai au jeudi 1er juin, le Zimbabwe a adopté une loi qualifiée de « terrible » par l’opposition et les ONG, suscitant des craintes quant à son impact sur les libertés d’expression et les droits civiques. Cette loi, dite « patriotique », vise à criminaliser toute « atteinte à la souveraineté et à l’intérêt national ». Alors que les élections générales approchent à grands pas, le pays est plongé dans un climat d’incertitude quant à l’avenir de sa démocratie.

Ce texte, adopté avec une majorité écrasante de 99 députés du parti au pouvoir, le Zanu-PF, a suscité de vives protestations de la part de l’opposition et des organisations non gouvernementales. Ces dernières craignent que cette loi ne restreigne les libertés d’expression, de réunion et d’association, ainsi que les droits civiques.

Les défenseurs de cette loi affirment qu’elle n’a pas pour objectif de restreindre l’existence des partis politiques, mais plutôt d’ « encourager les Zimbabwéens à aimer leur pays et à cesser de le dénoncer ». Toutefois, les critiques dénoncent un texte « flou et aux contours mal définis », qui pourrait être utilisé de manière arbitraire pour réprimer toute voix dissidente.

Les opposants à la nouvelle loi, la qualifient de « draconienne » et d’ « inconstitutionnelle ». Ils affirment également que cette loi vise spécifiquement à criminaliser toute idée divergente allant à l’encontre du parti au pouvoir, le Zanu-PF, et de son président Emmerson Mnangagwa.

Le même jour de l’adoption du texte, le gouvernement a annoncé la date des élections (présidentielle et législative), finalement arrêtée au 23 août prochain. Emmerson Mnangagwa, 80 ans, est de plus en plus accusé de réprimer les libertés et museler toute voix dissidente. Il est candidat à sa propre succession en août. Il sera opposé au chef de l’opposition Nelson Chamisa, 45 ans, à la tête de la Coalition de citoyens pour le changement (CCC).

Article précédent

Bénin : nouveau report du verdict du journaliste Virgile Ahouansè : les raisons

Article suivant

L’opposant tchadien Yaya Dillo mis en demeure pour libérer son domicile

Ceci pourrait vous intéresser …

Cour de Justice de la CEDEAO : démarrage ce jour de la formation des praticiens du droit au Système de Gestion Electronique des Affaires

Cour de Justice de la CEDEAO : démarrage ce jour de la formation des praticiens du droit au Système de Gestion Electronique des Affaires

Vues : 53 Ce lundi 10 juin 2024, démarre au Togo un programme de formation et de sensibilisation des acteurs francophones du système judiciaire sur le Système de Gestion Electronique des Affaires. Sont présentes à […]