Le complexe scolaire Catholique Sacré Cœur de Jésus d’Ahossougbéta dans la commune d’Abomey-Calavi aurait entrepris de commercialiser les fournitures de bureau et kits scolaires. Ce qui, faut-il le souligner n’a rien de négatif. Seulement, il nous est revenu que ladite école serait en train de contraindre les parents venu.e.s y inscrire leurs enfants à s’approvisionner sur place.
En effet, pour le compte de la nouvelle rentrée scolaire 2022-2023, les responsables de cette école ont décidé de ne pas rendre disponible la liste des fournitures scolaires tout en jouant stratégie pour l’achat des kits par les parents d’élèves.
Pour rappel, à l’approche de la reprise des classes, les établissements scolaires mettent à la disposition des parents d’élèves la liste des fournitures dont l’apprenant.e aura besoin au cours de l’année. Chaque parent jouit par ailleurs d’une totale liberté de se rendre sur le marché de son choix pour se procurer ces fournitures.
Mais visiblement cette année, le Complexe Catholique Sacré Cœur de Jésus d’Ahossougbéta selon les informations que nous avons reçues, a décidé de restreindre ce droit, à en croire un parent d’élèves:
« Je me suis rapproché de l’école et on me faisait comprendre que je ne pourrai pas avoir la liste des fournitures et que j’avais obligation de payer les kits scolaires que l’école même a proposés». Ce dernier cherche à comprendre: « pourquoi le parent qui a la latitude de payer les fournitures scolaires où il veut, on le contraint de les acheter auprès et au prix de l’établissement ? ». C’est c’est qui justifie le présent appel que nous lançons aux autorités en charge du système éducatif au Bénin.
Aussi, faut-il le rappeler, cette école, en plus d’avoir rendu obligatoire le paiement des frais de cantine scolaire, n’a plus renouvelé le bureau de son Association des Parents d’élèves (APE) depuis bientôt deux ans. Selon nos informations, l’actuel bureau que préside Dame Victoire Lantokpodé est en place depuis deux années scolaires déjà. Interpellée par certains parents au sujet du non renouvellement du bureau APE, cette dernière a reconnu avoir fini son mandat mais que depuis le bureau n’a pas été renouvelé à cause de la directrice de l’établissement qui ne s’est pas prononcée sur la convocation de l’assise des parents d’élèves à cet effet. Ces faits que nous dénonçons s’observent également au sein d’autres établissements scolaires privés qui, malgré la crise financière, n’hésitent pas à battre pieds et mains pour soutirer de l’argent aux parents.
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités.
