Un jeune Guinéen, du nom d’Alhoussein Camara a été tué par un policier français qu’il a heurté en voiture tôt le mercredi 14 juin à Saint-Yrieix-sur-Charente. Ses proches ont exprimé leur indignation lors d’une manifestation contre « une bavure policière et du racisme », le lendemain du drame.
Les proches d’Alhoussein Camara, un jeune Guinéen vivant en France depuis 2018, se sont rassemblés à Angoulême ce jeudi 15 juin pour protester contre la mort tragique du jeune homme. Selon les autorités policières, Alhoussein aurait heurté un policier lors d’un refus d’obtempérer, ce qui aurait conduit à un tir fatal de la part du policier en question. Cependant, de nombreux manifestants remettent en question cette version des faits. Selon eux, Alhoussein était en règle et possédait un permis de conduire, ce qui soulevait des interrogations quant à sa fuite présumée. Pourquoi aurait-il tenté d’échapper à la police s’il n’avait rien à se reprocher ? Ces questions alimentent le doute parmi les manifestants.
En effet, selon la version servie par la police, le véhicule d’Alhoussein Camara a été « pris en charge à allure réduite » par une première voiture de police, qui aurait remarqué qu’il « zigzaguait ». Alors qu’une seconde patrouille tentait de l’intercepter, le véhicule de la victime aurait accéléré avant de s’immobiliser à un feu rouge. Selon les autorités, c’est à ce moment-là qu’Alhoussein aurait enclenché la marche arrière, heurtant un policier, ce qui aurait conduit à un tir mortel de la part de ce dernier.
Les manifestants se demandent pourquoi les policiers n’ont pas simplement relevé la plaque d’immatriculation du véhicule d’Alhoussein pour le convoquer, au lieu d’opter pour une intervention musclée qui a abouti à la perte tragique d’une vie. La victime, Alhoussein Camara, était un jeune homme de 19 ans arrivé en France en 2018. Le parquet a indiqué avoir ouvert deux enquêtes. La première pour « refus d’obtempérer et violences avec arme », la seconde pour « homicide volontaire » visant le policier, avant d’ajouter que « tout l’enjeu de ce dossier sera la question de la légitime défense ».