Tunisie : suspension des activités du parti Ennahdha

Tunisie : suspension des activités du parti Ennahdha

Le mouvement islamo-conservateur Ennahdha a subi un nouveau revers en Tunisie, où les autorités ont fermé tous ses bureaux à travers le pays. Cette mesure est intervenue au lendemain de l’arrestation de son chef, Rached Ghannouchi, à son domicile à Tunis.

Les réunions dans les bureaux d’Ennahdha sur tout le territoire ont été interdites par les autorités tunisiennes. Le chef du Front de salut national (FSN), principale coalition d’opposition dont fait partie le parti islamiste Ennahdha, a également déclaré que la police avait interdit une conférence de presse que son groupe s’apprêtait à tenir pour réagir à l’arrestation Ghannouchi.

Depuis février, les autorités ont incarcéré plus de 20 opposants et des personnalités parmi lesquelles des ex-ministres, des hommes d’affaires. Le président Kais Saied a qualifié les personnes arrêtées de « terroristes » et affirmé qu’elles étaient impliquées dans un « complot contre la sûreté de l’Etat ».

Réaction de l’Union européenne

L’Union européenne a exprimé son inquiétude face à la situation en Tunisie. L’arrestation de Ghannouchi et la fermeture des locaux de son parti sont des développements préoccupants. L’opposant le plus en vue, Ghannouchi dirigeait le Parlement qui a été dissous. Il avait affirmé ce week-end que la Tunisie serait menacée d’une « guerre civile » si l’islam politique, dont est issu son parti, y était éliminé. Ces déclarations ont été qualifiées de « crimes visant à changer le système de l’Etat et à inciter au chaos et à pousser les citoyens à s’entretuer » par le porte-parole de la Garde nationale.

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