Le 25 mars dernier, les députés togolais ont adopté une nouvelle Constitution, laquelle supprime le régime présidentiel au profit de celui parlementaire. Dans une déclaration en date du 26 mars 2024, les évêques du Togo ont exprimé leurs inquiétudes vis-à-vis de cette nouvelle loi qui accorde à l’Assemblée nationale le pouvoir d’élire le président de la République.
Les évêques ont clairement exprimé leur opposition à cette modification constitutionnelle. Ils remettant en question à la fois la légitimité du processus de son adoption et le moment choisi pour sa mise en œuvre. Ils estiment qu’une décision d’une telle importance devrait être précédée d’une consultation nationale adéquate et engager un dialogue politique inclusif. De plus, ils considèrent que la période actuelle, marquée par les préparatifs des élections législatives, devant se tenir le 20 avril 2024, n’est pas propice à une telle réforme constitutionnelle.
Face à cette situation, les évêques appellent le président Faure Gnassingbé à « surseoir la promulgation de la nouvelle Constitution et engager un dialogue politique inclusif » avec toutes les parties prenantes. Ils estiment que l’Assemblée nationale actuelle devrait se limiter à gérer les affaires courantes jusqu’à l’installation des nouveaux élus suite aux élections prévues. Selon eux, modifier la Constitution en pleine période électorale pour les législatives pourrait compromettre le processus démocratique et la stabilité politique du pays.